Nous sommes 260 587 Jurassiens RECENSEMENT.
Les nouveaux chiffres du recensement ont officiellement été proclamés au 1er janvier 2018. Ils établissent le nombre des Jurassiens à 260 587, soit un très léger recul de 0,1 %…
Les années se suivent et se ressemblent dans le Jura, avec plus ou moins de neige sur les routes, mais une population plutôt stable. Ainsi, au 1er janvier 2018, le Jura comptera officiellement 260 587 habitants, soit un très léger recul de 947 habitants, c’est-à-dire -0,1 % entre 2010 et 2015.
Ce sont les trois villes principales du Jura qui perdent le plus d’habitants : Dole, qui avec 23 673 habitants reste sous la barre des 25 000 et perd 1 256 âmes en 5 ans ; Saint-Claude, la ville la plus touchée qui, avec 9 732 habitants est passée sous le seuil des 10 000 habitants comptabilisés avec 1 294 habitants de moins ; et Lonsle-Saunier, qui tire finalement son épingle du jeu avec 17 681 habitants et ne perd que 222 habitants.
La population est aussi globalement à la baisse en Petite montagne et dans le haut Jura, comme à Hauts-de-Bienne (- 266 habitants) où Champagnole (-161 habitants), exception faite des communes frontalières qui croissent encore avec par exemple 302 habitants de plus aux Rousses ou 134 de mieux à Prémanon. Mais si le poids démographique des deux arrondissements de Dole (106 051 habitants) et de Lons-le-Saunier (104 567) est plutôt équilibré, l’arrondissement de SaintClaude passe sous la barre des 50 000 habitants, avec 49 696 personnes recensées.
« Pour un usage statistique, seules les populations municipales doivent être utilisées » a rappelé l’Insee lors de la présentation des chiffres, faite conjointement mercredi 27 décembre à Besançon et à Dijon. À ces habitants constituant la « population municipale », il convient donc d’ajouter la population « comptée à part », représentant les personnes dont la résidence habituelle se trouve dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence dans la commune (étudiants majeurs de moins de 25 ans, militaires…), pour obtenir la « population légale ». Des « comptés à part » qui, la plupart du temps représentent une faible partie de la population totale des communes, mais permettent aux villes de se requinquer quelque peu : ainsi, après réintégration de 1 042 personnes, la population légale de Dole passe à 24 415 habitants ; celle de Lonsle-Saunier à 18 272 personnes (+ 813) et celle de Saint-Claude reste au-dessus de 10 000 habitants, à 10 097 (+365). Et si pour 163 communes du département cela ne représente que moins de 2 % de la population comptabilisée, la différence est parfois notable. Ainsi le record du Jura des « comptés à part » peut-il être revendiqué haut la main par Cressia, puisque cela représente 121 habitants sur 265 de « population municipale », soit 45,66 %. Loin derrière, mais en deuxième position arrive aussi Mouchard avec 318 « comptés à part » sur 1 130 (soit 28,14 %)…
Malgré les regroupements, sur 509 communes, le Jura compte encore 104 villages de moins de 100 habitants et 215 villages de moins de 200 habitants. Sans surprise, les trois plus petites communes restent Mérona (10 habitants), Monnetay (14 habitants) et Vulvoz (18 habitants). Et à l’autre bout du tableau, derrière Dole, Lons-leSaunier, Saint-Claude et Champagnole (7 916 habitants), on trouve Hauts-de-Bienne (regroupant Morez et les communes alentour) avec 5 391 habitants, devant Poligny (4 104 habitants), Tavaux (3 934 habitants), Les Rousses (3 410 habitants) et encore Arbois (3 407 habitants) et Montmorot (3 014 habitants). note que sur l’ensemble de la Bourgogne Franche-Comté, trois départements seulement gagnent quelques habitants : la Côte d’Or et le Doubs (+0,3 %) et le territoire de Belfort (+0,2 %). Tous les autres sont à la baisse. Et si Dijon (155 114 habitants) tire son épingle du jeu, en gagnant 3 902 habitants, Besançon (116 676 habitants) en perd 238.
Au final, notre grande région reste aussi très rurale : en 2015 (année analysée pour définir la population 2018…) « près d’un habitant sur deux réside dans une commune de moins de 2000 habitants », constate l’Insee. Cela ne nous surprendra pas, vu que c’est le cas de… 98,4 % des Jurassiens !