Une agression violente pour quelques euros
L’agression a été aussi violente que traumatisante pour la victime, une jeune femme de 20 ans. Place Barberousse, en bas de la MJC de Dole, samedi 30 décembre, alors qu’elle quittait le centreville, elle a été violemment attrapée et ceinturée par trois individus aux visages dissimulés par un masque ou une capuche. Ils l’ont fouillée sur tout le corps, ont vidé son sac à main, pris son argent et ses cigarettes, avant de casser ses cartes son téléphone portable, afin qu’elle ne puisse pas appeler les secours.
Griffée au visage, portant des marques de strangulation au cou et terrorisée, elle a fini aux urgences. Les agresseurs, eux, ne sont repartis qu’avec quelques euros.
Une plainte a été déposée au commissariat et si sur les réseaux sociaux, où la publication de la belle-mère a été partagée plus de 1 000 fois, certaines femmes font état de leur crainte de se promener seules en ville, notamment le long du canal, ce genre d’agressions reste heureusement très rare dans le Jura.
« Entre draguer une personne et faire ce que vous avez fait, il y a une nuance… Vous saisissez ? », demande la présidente au prévenu, peu bavard. « Je l’ai repoussé donc j’ai fait des écarts sur l’autoroute, c’était dangereux », témoigne la victime, manifestement traumatisée par l’expérience. « On ne peut pas dire, madame le procureur, que monsieur est un prédateur sexuel au quotidien alors que la problématique est tout autre », insiste Me Comte pour la défense. « L’expert-psychiatre – et pas le moindre – dit bien que c’est l’alcool ! »
Le trentenaire a été condamné à dix-huit mois d’emprisonnement dont huit mois avec sursis et une mise à l’épreuve de trois ans avec différentes obligations dont l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime et d’aller dans un débit de boissons. Le tribunal a également décidé de son inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles) et de 540 € de préjudice moral.