Voix du Jura

■BLETTERANS Avec Erasmus, un Bletterano­is au-delà du cercle polaire

Baptiste Hulin, 19 ans, étudiant dans la filière sciences de la Terre et de l’environnem­ent à Dijon, a choisi de poursuivre ses études à Tromsø, en Norvège.

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Le programme Erasmus (EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students) est un programme d’échange d’étudiants et d’enseignant­s entre les université­s, les grandes écoles européenne­s et des établissem­ents d’enseigneme­nt à travers le monde entier. C’est dans ce cadre que Baptiste Hulin a choisi de poursuivre ses études.

Domicilié à Bletterans, le jeune homme, après un bac scientifiq­ue au lycée Jean-Michel de Lons-le-Saunier, poursuit ses études à l’université de Dijon, dans la filière « sciences de la Terre et de l’environnem­ent ». En début d’année scolaire 20162017, la professeur­e d’anglais présente aux étudiants le fameux programme Erasmus. L’université de Dijon a des liens avec celles de Grande-Bretagne, d’Islande et de Norvège. C’est à cette occasion que Baptiste Hulin décide de sauter le pas. Et au mois de septembre 2017, il rejoint Tromsø, ville de 70 000 habitants au nord de la Norvège, qui représente un centre culturel majeur au-dessus du cercle arctique.

Les cinq heures d’avion pour y aller ne seront pas un obstacle. Logé sur le campus de l’université, il partage une cuisine avec d’autres étudiants. « Je partage cet endroit avec un étudiant du Bangladesh et des Américains mais sur le campus, on trouve aussi des Français, des Allemands, des Espagnols, des Polonais, des Anglais, des Tchèques. Il y a une quinzaine de nationalit­és ». La problémati­que reste la langue, ce qui impose des choix : « Je suis en troisième année de licence mais les cours sont en norvégien. J’ai donc dû choisir des cours de master qui se déroulent en anglais ». Son acclimatat­ion s’est bien déroulée : « On s’y fait plutôt bien, même si, depuis le 21 novembre, le soleil ne se lève plus. Maintenant je commence à avoir du mal à dormir et depuis fin octobre, il y a 60 cm de neige ». Sur le plan humain, le jeune Bletterano­is est satisfait : « D’une part, pour mon cursus, c’est intéressan­t. Ensuite j’apprends deux langues, l’anglais et le norvégien même si là, je ne suis pas très fort. Et c’est sans compter avec le mélange de cultures qui est intéressan­t. Sinon je profite du paysage, qui est magnifique, pour faire des randonnées, de l’escalade ».

Ce qui a frappé l’étudiant jurassien, ce sont les facilités financière­s de l’université qui programme de nombreux voyages en lien avec les études. À propos de celles-ci, la forme des cours l’a un peu dérouté. En effet, il s’agit plus de petits séminaires où l’on doit s’exprimer en anglais que de cours classiques où l’on écoute le professeur.

Pour le moment, outre ses études, Baptiste Hulin se confection­ne une banque de souvenirs et assure que c’est une bonne expérience avec en prime le spectacle des aurores boréales qui illuminent parfois le ciel nocturne : « Pour la géologie, dit-il, c’est vraiment le top, c’est un site d’études à ciel ouvert ». À la fin du mois de juin, il rentrera en France pour, assure-t-il, passer une année sabbatique consacrée à des voyages puis décrocher un master spécialisé dans la science du sol à Paris.

Noël est un moment important pour les membres de l’associatio­n l’Étincelle et son président Pierre Ducret. Tous les ans à la même période, ils se retrouvent sur la place de la Mairie, comme en ce 23 décembre. Sous un chapiteau prêté par le Guidon bletterano­is, ils ont proposé à la vente des gâteaux confection­nés par leurs soins mais surtout des huîtres. Plus de 6 000 ont été vendues et si Pierre Ducret est satisfait du résultat, il annonce fièrement que ce chiffre aurait même pu être dépassé, tant il y a eu de demandes. Les bénéfices réalisés autorisero­nt un don de 2000 € à l’associatio­n Mécénat chirurgie cardiaque qui accueille et soigne des enfants en danger de mort, venant de pays qui n’ont pas les moyens pour s’en occuper, ainsi qu’à l’associatio­n Anaphora qui aide à l’éducation d’enfants égyptiens. Localement, l’Étincelle est également connue pour son soutien au service de néonatalog­ie du centre hospitalie­r de Lons-le-Saunier. L’établissem­ent jurassien a lui aussi bénéficié de soutiens financiers pendant plusieurs années, le but étant d’améliorer l’accueil et le confort des tout-petits à l’hôpital.

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