Pour Blackpills, Thibaut Pinsard passe à la comédie
Le réalisateur dolois a dirigé en Australie le tournage de la saison 1 de la série Pet Killer.
En 2018, suivez l’actualité du site Blackpills. La petite soeur française de Netflix va au cours de l’année lancer la saison 1 d’une série humoristique baptisée Pet Killer (tueur d’animaux de compagnie). Les dix épisodes dureront 12 à 15 minutes. Le travail de montage des images, synchronisation des dialogues, bande-son, mixage et étalonnage est en cours. « On attend le retour de la société de production sur les premiers épisodes. On doit tout terminer d’ici fin mars », annonce Thibaut Pinsard, rentré à Dole à temps pour les fêtes mais qui continue à superviser le travail effectué par l’équipe qu’il a, pendant deux mois, dirigée en Australie.
D’abord sollicité pour en être le réalisateur, Tibo (pseudonyme avec lequel il signe ses films) s’est ensuite vu confier l’écriture du scénario. « Le titre n’est pas de moi, mais je me suis approprié le projet. C’est devenu vraiment mon film », confie-t-il.
Blackpills avait repéré son dernier court-métrage, Gorilla, un petit chef-d’oeuvre réalisé avec un minimum de moyens. Le tournage de Pet Killer s’apparentait de même à une mission impossible : « On devait faire trente plans par jour avec beaucoup de décors, un grand nombre de comédiens et, en plus, des animaux…, mais j’en étais responsable puisque c’est moi qui l’avais écrit… Ça avait beau être pour une série télé, j’ai appliqué les mêmes exigences que pour mes projets au cinéma ». Et aussi repris la thématique qui sous-tend chacune de ses fictions : un personnage qui se retrouve seul pour affronter ce qui lui arrive.
« Au chausse-pied »
Le mois de préparation a été compliqué, « car il fallait faire entrer tout ça au chaussepied », mais rentre avec une énorme satisfaction : la rencontre avec Charles Cottier, jeune comédien issu du Plus belle la vie australien et qui a su parfaitement incarner le personnage qu’il avait imaginé et des techniciens qui ont l’assuré qu’ils seraient heureux de retravailler avec lui. « J’ai vraiment envie d’y retourner », confie Thibaut, qui espère que son travail va être apprécié. Il y a un épilogue au feuilleton, mais l’histoire reste ouverte pour une seconde saison. Si Blackpills lui en passe commande, il aimerait qu’elle se fasse avec un peu plus de budget, « pas pour être payé plus mais, dit-il, pour avoir une semaine de tournage supplémentaire… ».
Thibaut Pinsard a écrit et réalisé plusieurs courts-métrages : L’Île (2008), Le dernier voyage d’Emile (2012) puis Stripes et Gorilla (2016). Il a aussi signé deux documentaires sur une dame nonagénaire dans le Morvan et le groupe Iggy Pop. Pet Killer saison 1 est son premier long format et une expérience qui, espère-t-il, va lui ouvrir d’autres portes : « Désormais, je maîtrise le vocabulaire d’un tournage en anglais… ».