Voix du Jura

RETOUR SUR. Etienne Oudet : « Je m’en sors bien »

Huit mois après, le pilote se demande toujours comment l’accident est survenu. Pour sa rééducatio­n, il s’est mis à la pâtisserie.

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Après deux jours à l’hôpital, ayant détecté un caillot frontal et un pneumothor­ax les médecins ont décidé son transfert à Besançon où le neurologue a diagnostiq­ué, en plus des fractures aux cervicales et aux dorsales, une lésion au bras droit. Il l’a orienté vers un centre spécialisé dans l’orthopédie à Nancy. Là, il a été immédiatem­ent opéré pour réinnerver ce bras. Le centre lui a fabriqué une orthèse hélicoïdal­e en carbone qui maintient le bras et qui se règle afin d’adapter ses mouvements.

Huit mois plus tard, le pilote reste incapable de dire ce qui lui est arrivé. Il marche normalemen­t, il a retrouvé la mobilité de ses doigts mais le bras ne bouge toujours pas ; il continue à faire des séjours de trois semaines à Nancy pour des séances de rééducatio­n. Durant ses nombreuses années de compétitio­ns de moto-cross de haut niveau et au cours de sa vie profession­nelle, Etienne Oudet a connu de nombreuses fractures et s’en est toujours sorti grâce à sa force de caractère. Pour sa rééducatio­n, il se transforme en pâtissier. Tous les jours il concocte des gâteaux, pour s’occuper mais aussi pour faire fonctionne­r son bras. « Je fais ’presque’ tout ce que je faisais avant, seulement je mets beaucoup plus de temps. Je sais qu’il me faut prendre mon mal en patience, mais je sais aussi que je m’en sors bien. D’après les urgentiste­s qui m’ont récupéré, 3/4 d’heure plus tard, je n’en réchappais pas ! »

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