■POLIGNY La librairie polinoise consacrée… jusqu’à Washington

Un success story prouvant que le livre a toute sa place en milieu rural

Après de nombreux changements de propriétaires en plus d’un siècle, la librairie aurait du fermer ses portes en 2009. Mais un groupe de Polinois, refusant de perdre ce lieu de culture sans pour autant parvenir à lui trouver un nouvel acquéreur, va la transformer en SAS (Société par Actions Simplifiées). Peu après, 80 actionnaires se sont mobilisés pour faire rouvrir la librairie avec Mathilde Vergon en tant que présidente, une libraire Corinne Dalloz, et un conseil de surveillance composé de 7 personnes. Cet élan de solidarité a fait le tour de la presse nationale, et la librairie polinoise a même eu droit à son article dans le « Washington Post » !

Ce nouveau souffle a rapidement atteint les 45m² de surface situés Grande Rue. Les venues d’auteurs ou d’autres intervenants se faisaient ainsi dans un lieu intimiste mais peu confortable. « Par exemple, quand Carole Martinez est venue parler de son livre, il y avait plus de 30 clients présents. Nous étions tous debout, certains derrière le bureau avec nous » se souvient Marie Gaudin, stagiaire à ce moment-là. En 2011, la librairie rouvre ses portes dans la rue Travot, dans un espace 3 fois plus vaste qu’auparavant ! Cet agrandissement conjugué au succès de la SAS ont permis d’embaucher une deuxième libraire à plein-temps : Claire Gaudin arrivée en 2012. Le but des responsables n’était pas tant d’augmenter le nombre de références disponibles que d’aérer l’espace, mais la « Fruitière des livres » est passée de moins de 800 à 850 références, soit 11 000 livres proposés dans les locaux. Les sections ont pu s’agrandir, notamment celle des bandes dessinées. Avec au moins un événement organisé par mois, les libraires prouvent que le lieu n’est pas uniquement conçu pour vendre des livres, mais surtout pour faire découvrir la vie littéraire, selon les mots de Corinne Dalloz.