Changement de cap à la MJC/ MCA
Changement de président, de nom, voire d’objectifs : les rumeurs bruissent sous les arcades. Explications.
« Si la MJC était Renault, la MCA serait par exemple une Mégane » : pour Michel Boillot, le tout nouveau président de la MJC (depuis 1 bon mois suite à la démission de Monique Calame, puis de Virginie Gresser), la Maison de la Culture et des Arts (MCA) ne serait qu’une « marque » de la maison-mère MJC. Une marque qui cependant fait grincer des dents certains administrateurs, puisque le mot « jeunes » ya disparu, et qui sous-tend peutêtre une réorientation de ses activités. Pour Patrice Bourgoin par exemple, il est important de « ne pas laisser les gamins dehors » au risque que l’oisiveté dégénère en bêtises, voire plus…
« J’aimerais qu’on organise des sorties avec eux. Si on s’occupe désormais des Mégane, que deviendront les Clio et les Twingo ? » confiet-il de manière imagée. Pour Michel Boillot, le dernier conseil d’administration a voté pour le nom MCA « à deux mains ». Jean-Daniel Girardin, chargé de communication, explique que la MCA aurait entre autres pour but de « transmettre la culture et participer au développement des arts », remarquant au passage que les jeunes (1225 ans) sont quasiment absents (hormis aux ateliers enfantsados). Michel Boillot insuffle une nouvelle dynamique, qui n’est pas du goût de tous, comme par exemple pour cette initiative originale : implanter des écrans de TV dans certaines vitrines arboisiennes pour promouvoir les activités de la MJC. « Un écran est déjà opérationnel chez Gitem et un autre le serait bientôt chez la fleuriste de la Grande rue » relate Jean-Daniel Girardin, l’objectif étant de diffuser en boucle les événements de la MJC ou de la MCA. À Patrice Bourgoin qui ne comprend pas « pourquoi on a acheté des écrans alors que les finances sont justes », le chargé de communication avance le « prêt éventuels d’écrans venus de la cartonnerie de Mesnay », Michel Boillot étant en effet aussi président de cette association de sauvegarde du patrimoine.
Mais son arrivée à la MJC a elle aussi du mal à passer, car il ne faisait auparavant pas partie du sérail. « J’ai répondu à l’appel de mon ami Michel Vernus (vice-président de la MJC, N.D.L.R.) » confie Michel Boillot évoquant l’aide que ce dernier lui avait apportée en 2000 pour redonner vie à la cartonnerie sous forme d’écomusée. Au-delà de ce contexte personnel, Jean-Daniel Girardin explique que l’élection du président n’est pas entachée d’irrégularité, les statuts permettant en effet aux membres du conseil d’administration de coopter un nouveau membre, en attendant une assemblée générale. Chose qui sera le cas le samedi 3 février… En attendant « la MJC va très bien » souligne Michel Boillot : « La MJC manquait d’un président et d’un trésorier, elle les a trouvés ».