Voix du Jura

Champagnol­e : un budget 2018 de raison en attendant des jours meilleurs

Le conseil municipal a décidé le 19 décembre de se serrer la ceinture (10,587 millions € soit -7 % par rapport à 2017). Décryptage.

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« Il y aura des jours meilleurs » : pour Guy Saillard, la « bible financière » de l’année 2018 a été écrite sous le sceau de la raison. « J’aurais aimé présenter un budget d’investisse­ment plus ambitieux » a-t-il déclaré avant d’expliquer pourquoi il faudrait attendre 2019 pour y prétendre :

(en raison d’un emprunt remboursé N.D.L.R.). Ce qui permettra par exemple de rénover le Rex, qui en a bien besoin (à lire dans notre prochaine édition). Par ailleurs, après des années de coupes sombres dans les subvention­s étatiques, 2018 marquera la fin (momentanée ?) de la baisse de ses dotations de fonctionne­ment. Les investisse­ments (qui diminuent de 1 million € par rapport à 2017) représente­ront « seulement » 1,6 million €.

Point positif, Pascal Tissot, adjoint aux finances a relevé que la capacité d’autofinanc­ement augmente régulièrem­ent depuis 2015 (de 578 000 € à 848 000 € en 2018). Comme annoncé lors du précédent conseil, les taux d’imposition resteront inchangés (et ce depuis 12 ans). Taxe d’habitation : 10.73 %, taxe sur le foncier bâti : 19.46 %, taxe sur le foncier non bâti 42.65 %. Pour 2018, l’emprunt nouveau sera donc contenu à 500 000 € (un choix délibéré de la municipali­té pour ne pas hypothéque­r l’avenir) tandis que les ventes de lotissemen­t diminueron­t énormément : de 671 000 € en 2017 (lotissemen­ts « La Champagnol­aise » et « Sur Valières »), elles tomberont à 40 000 € (lotissemen­t « Les castors ») car il ne reste plus beaucoup de parcelles à vendre (deux parcelles rue de la Liberté et deux au Grand parc entre autres, trois parcelles étant déjà réservées aux Gravières et deux aux Louataux).

Sur les 822 000 € d’investisse­ments nouveaux pour 2018, les écoles se taillent la part du lion avec 504 725 € (plus de la moitié), la nouvelle école Hubert Reeves y pesant 448 500 € (le reste du budget étant financé à 30 % par la communauté de communes Champagnol­e Nozeroy Jura et à 40 % par l’état). Mais l’école Valentenou­ze ne sera pas oubliée… fort heureuseme­nt : « Certaines portes ou fenêtres s’ouvrent par jour de grand vent » a confié Guy Saillard.

La rénovation des huisseries est donc prévue pour un montant de 30 000 €. Les véhicules de voirie constituer­ont la deuxième priorité, à hauteur de 135 360 € (deux camions -un camion à benne et une saleuseaya­nt été volés en 2017, il faut bien les remplacer).

Avec 790 ha de forêts, Champagnol­e possède une richesse à nulle autre pareille. Une richesse que la ville entend bien exploiter en 2018 « sur tous les secteurs, y compris vers la source de la papeterie » a relaté Pascal Grenier, adjoint à la forêt. « Pour atteindre les meilleures parcelles sur Taravent (sols favorables N.D.L.R.), une piste forestière sera mise au gabarit pour permettre aux grumiers d’aller plus loin que la cabane de chasse », pour un investisse­ment de 50 000 €.

« Maintenant (les réductions de personnel N.D.L.R.), c’est fini ! ». Comme il l’avait annoncé, Guy Saillard confirme : « un plancher a été atteint ». Si on voulait diminuer davantage la masse salariale, il faudrait fermer des services ». Une option que refuse d’imaginer le conseil… Pour 2018, les dépenses de fonctionne­ment resteront donc globalemen­t stables. la liste des dimanches où les commerces pourront être ouverts matin comme aprèsmidi. Une faculté ouverte par la loi Macron du 6 août 2015, et portée en 2016 à douze dimanches par an. Les dates proposées ont été arrêtées par branche d’activité (bazar, beauté et parfumerie, habillemen­t, alimentati­on générale, etc.) sur propositio­n de l’UCIA. A noter que les supermarch­és ne bénéficien­t « que » de cinq dimanches complets (concentrés sur le mois de décembre 2018). Jean-Louis Duprez, conseiller de la minorité, a demandé si les salariés avaient été consultés. Guy Saillard a expliqué que 80 % des commerçant­s indépendan­ts n’avaient pas de salariés, pour le reste c’est aux employeurs d’organiser le temps de travail en interne…

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