Emma Kennel : architecte en recherche de création
Après avoir fait ses études d’architecture à Nancy, Emma Kennel âgée de 28 ans, a tout d’abord été embauchée dans une agence à Annecy pendant deux ans. Puis elle est partie pendant huit mois au Chili avec un visa voyage et travail ; « ce qui m’a permis de mener une réflexion sur ce que je voulais faire, et de décider de reprendre une formation. Je ne ferme pas la porte de l’architecture, mais il me manquait quelque chose. Dans mon travail d’architecte, j’étais derrière l’ordinateur, il me manquait l’approche de la matière ; sachant que le travail manuel et le travail du bois en particulier me manquaient ainsi que le côté créatif. J’ai donc décidé de d’allier l’architecture d’intérieur et la réalisation de créations. A la fin de cette formation, j’aurai besoin de continuer pour approfondir mes connaissances. Est-ce que j’enchaînerai avec un DMA (Diplôme des Métiers d’Art) ? Le compagnonnage ? L’école Boule ? Trouver quelqu’un qui pourrait me former au Canada ? Je ne sais pas encore. Pour le moment je me consacre pleinement à cette formation qui est très intéressante et très enrichissante, car nous sommes tous motivés et très investis dans chaque projet ».
« Depuis l’âge de 10 ans, j’ai toujours voulu être boulanger. À 14 ans, j’ai eu une dérogation pour être apprenti. J’ai 46 ans, avec 30 ans d’activité derrière moi, et je n’ai pas un seul jour d’absence et pas un jour de maladie. Je suis heureux parce que j’ai réalisé mon premier rêve », explique Jérôme Conedera, domicilié aux Fourgs (25), qui a décidé de changer de vie pour réaliser un deuxième rêve : travailler dans le bois. « Comme pour la fabrication du pain, on part de la matière brute que l’on transforme. Ce sont des métiers qui m’ont toujours passionné et fait briller les yeux. Mais aujourd’hui je souhaite me tourner vers une activité qui me permette d’avoir des horaires plus réguliers, parce qu’après huit ans d’attente, nous sommes allés chercher notre enfant, Wadley à Haïti. Je tiens à être présent dans ma vie de famille. Je suis donc très heureux que ma candidature ait été retenue pour pouvoir suivre cette formation. Les personnes qui se sont occupées de moi à Pôle Emploi ont été à l’écoute et elles me soutiennent dans mon projet. C’est une belle opportunité et une chance pour moi d’être ici dans cette petite école où se trouvent de grands esprits et de très belles rencontres. Il y a une belle connivence entre nous. J’espère maintenant pouvoir créer une micro-entreprise pour faire des choses variées et nouvelles ». En parallèle, Jérôme Conedera s’investit pour l’association Ede Tymoun Yo, qui vient en aide à l’enfance à Haïti ; notamment auprès de trois orphelinats. C’est ainsi qu’il expose les photographies animalières qu’il réalise au profit de cette association. « Je suis un homme heureux. Je n’ai besoin de rien de plus ».