2017, année noire : 25% d'accidents en plus
31 décès sur les routes du département et 212 blessés, les chiffres de la sécurité routière pour 2017 sont, cette année encore, éloquents.
Les statistiques relatives à l’accidentalité dans le département du Jura, dévoilées ce vendredi 9 février par le préfet Richard Vignon, sont éloquentes. Les routes du département ont tué 31 personnes l’an dernier, en ont blessé 212 dont 161 ont dû être hospitalisées au moins 24 heures. Dans deux tiers des cas, la vitesse est en cause.
Ces statistiques semblent aller dans le sens de la mesure phare récemment annoncée par le comité interministériel de la sécurité routière : le passage de 90 à 80 km/h sur les routes départementales. Toutefois, il apparaît que ce ne sont pas forcément les excès de vitesse qui placent le Jura parmi les mauvais élèves en termes de sécurité routière. Commentant les tableaux, le représentant de l’État précise que parmi les décès recensés dans cette catégorie figurent aussi ceux causés par une vitesse pas forcément excessive, mais inadaptée.
Trop souvent, les conducteurs considèrent que, malgré la pluie voire la neige ou le brouillard, un virage peut être abordé à la même vitesse qu’au mois de juillet. « C’est sur ce point que nous devons accentuer la prévention. Nous allons demander aux maires et présidents de communautés de communes de nous y aider », déclare le préfet.
Davantage de contrôles
Les jeunes actifs (15 - 24 ans et 25 - 44 ans) sont surreprésentés parmi les victimes, de même que les personnes âgées qui peuvent être impliquées en tant que piétons. Surtout, pour 16 des 31 personnes décédées, l’accident s’est déroulé à moins de 5 km de leur domicile. Seules cinq se trouvaient à plus de 30 km de chez elles. « On le voit, le point noir c’est la conduite de tous les jours. Il peut y avoir un effet d’habitude ou de distraction parce qu’on règle son GPS ou sa radio… »
La prévention sera axée sur le rappel des règles de bon comportement à respecter au volant. « Mais il y a des gens pour lesquels la sensibilisation ne suffit pas. On a augmenté le nombre et le temps des contrôles ; on va continuer à le faire », annonce le préfet. L’accentuation de la répression se traduit dans l’activité judiciaire. « On est passé de 180 à 197 comparutions immédiates. Les deux tiers sont liés au contentieux routier », souligne le procureur de la République Jean-Luc Lennon.