Affaire Maëlys : « que Nordahl Lelandais aille au bout des aveux »
Après la découverte de la quasi-totalité du corps de Maëlys, Nordahl Lelandais doit être encore entendu par la justice, notamment dans d’autres affaires de disparitions.
Sur les indications de Nordahl Lelandais, un crâne et un os long appartenant à Maëlys avaient été mis au jour mercredi 14 février dans un secteur escarpé en Savoie, à la lisière du département de l’Isère. Après cette découverte, le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a annoncé jeudi 15 février en milieu d’après-midi à l’AFP que « la quasi-totalité du squelette » de l’enfant, ainsi que « les vêtements et une chaussure », avaient été retrouvés ce même jour par les enquêteurs au même endroit que les premiers restes. Aucun autre élément lié au crime n’a été trouvé dans ce secteur, a-t-il précisé.
Reste à déterminer les circonstances de sa mort sur lesquelles Nordahl Lelandais reste muet. Acculé après la découverte de nouveaux indices, l’ex-militaire de 34 ans venait d’avouer, après six mois de silence, avoir tué « involontairement » la fillette de 8 ans, disparue fin août lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). « Il a indiqué qu’il souhaitait d’abord que le corps de Maëlys soit retrouvé et qu’il s’expliquerait ultérieurement », à l’occasion d’une prochaine audition, avait indiqué mercredi 14 février JeanYves Coquillat.
Pour son avocat, Alain Jakubowicz, c’est un « grand soulagement » de voir que son client dit désormais la vérité après s’être muré dans le silence depuis sa mise en examen. « L’enquête doit se poursuivre. Il aura à répondre à de nombreuses questions. Il sera entendu prochainement sur les circonstances dans lesquelles cette mort est intervenue. J’ai la conviction qu’il y contribuera pleinement », avait dit Me Jakubowicz, intervenant peu après le procureur de la République.
Nordahl Lelandais va-t-il pouvoir longtemps plaider le caractère accidentel de la mort de l’enfant alors qu’il est aussi mis en cause dans le meurtre d’un jeune militaire, le caporal Noyer ? « Je n’oublie pas qu’il y a un autre dossier », avait indiqué Me Jakubowicz, sur les conseils duquel Lelandais est passé aux aveux pour la mort de Maëlys.
Nordahl Lelandais, dont le profil psychologique continue à dérouter les enquêteurs, a été mis en examen le 20 décembre pour l’assassinat d’Arthur Noyer en avril, toujours dans cette même région proche de Chambéry (Savoie).
Sur France info, l’avocat de la famille Noyer, Bernard Boulloud, a espéré « que le mis en examen ira jusqu’au bout de sa logique d’aveux ».
Même si son avocat s’offusque de l’étiquette de ’serial killer’ qui est désormais attachée à son client, « sans l’ombre du commencement d’une preuve », le parquet de Grenoble a aussi rouvert récemment quatre autres affaires de disparitions, survenues en Isère entre 2010 et 2016. En fin de semaine dernière, d’importants moyens ont été déployés pour retrouver Annie Chacornac, 66 ans, dont la voiture, une Opel Corsa blanche, a été retrouvée jeudi 15 février mal stationnée en bordure de route reliant Les Planches-en-Montagne à EntreDeux-Monts.
Dimanche, un hélicoptère venu de Dijon avec à son bord un gendarme de la brigade de Nozeroy a survolé les alentours de l’endroit où la voiture a été découverte ainsi que les gorges de Foncine.
Annie Chacornac demeure ordinairement à Peronnas (01). Elle porte probablement un grand manteau foncé. Elle est de corpulence moyenne, mesure 1,60 m. Elle a les cheveux roux courts, porte des lunettes et présente des taches de rousseurs.
La gendarmerie a appelé via Facebook à diffuser ce portrait et mis en place un numéro vert afin de recueillir des informations qui susceptibles de localiser la personne recherchée.