Voix du Midi (Lauragais)

Rudika et Olga : de l’Ukraine et la Moldavie… à la Thésauque !

- Clémence Fulleda

L’UNE EST moldave, l’autre ukrainienn­e, elles se sont rencontrée­s à Paris et entre elles, elles parlent russe ! Olga et Rudika s’apprêtaien­t à s’allonger sur leur serviette au bord du lac de la Thésauque pour proiter du soleil, jeudi 11 août, lorsqu’on les a rencontrée­s. C’est Olga, d’origine moldave, 33 ans, qui assurait la traduction grâce à quelques mots de français et d’anglais. « On vient de manger et là on va aller se baigner dans le lac. Regardez, on a mis les maillots ! » , lançait-elle en montrant les épaules de son amie. Rudika est née en Ukraine, il y a 20 ans. « Elle fait des études de cuisine au Portugal », explique Olga. Rudika est venue rejoindre son amie pour les vacances car Olga s’est installée il y a quelques mois à Toulouse avec son compagnon, moldave comme elle. « Pour l’instant je ne travaille pas parce que je suis enceinte. Ça me laisse le temps d’apprendre le français et de découvrir la région. C’est vraiment très joli ici, surtout les champs de tournesols », détaille-t-elle en faisant rouler les « r ». Et quand on leur demande si elles vont aller proiter de la base nautique, Rudika hoche la tête de bas en haut avec un grand sourire, tandis qu’Olga montre son ventre rond et lance : « L’année prochaine peut-être ! ». Mais en voyant le regard ahuri de mon frère lorsqu’il s’est approché du nôtre au fond du jardin (bon c’est vrai, il habite à Paris…), je me suis dit que peut-être quelques idées pratiques permettrai­ent à ceux qui n’osent pas se lancer de foncer. D’abord qu’est-ce qui peut aller dans le compost ? Moi j’y mets tous les déchets de fruits et de légumes (sauf les agrumes), des coquilles d’oeufs bien broyées, le marc de café mais aussi le carton et les sacs en kraft distribués par les commerçant­s. Très régulièrem­ent, j’ajoute de l’herbe coupée, des branches et des feuilles mortes. Attention, il faut éviter à tout prix le verre, les métaux et le plastique. Mon compost est en fait un bac en bois au fond du jardin ; il est aussi possible de faire simplement un tas. Sinon des composteur­s sont en vente dans toutes les bonnes jardinerie­s. Le secret du compost, ce sont les vers, qui vont venir d’euxmêmes grignoter les déchets. Mais il faut les aider en mélan- geant le tout très régulièrem­ent, et en arrosant de temps en temps si la terre est trop sèche. En moyenne, il faut compter 5 mois pour que tout soit bien décomposé. Ce compost dit « mûr », il faut aller le chercher au fond du bac ; on le reconnaît facilement à son aspect noirâtre et grumeleux et son odeur d’humus forestier. Il fera des miracles au pied de vos plantes : plus besoin d’engrais ni de terreau… Pour cinq minutes par jour, ça vaut le coup !

Plus de renseignem­ents sur http ://www.compostage.info

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Les deux amies, prêtes pour aller bronzer au bord du lac.

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