Voix du Midi (Lauragais)

Dans les coulisses de la Fête du cassoulet

Du mercredi 24 au dimanche 28 août, Castelnaud­ary vivra au rythme de la 17e édition de sa fête. Un événement préparé de longue date par les bénévoles qui se retroussen­t les manches pour que petits et grands s’amusent… et mangent à leur faim !

- Clémence Fulleda

AVEC LA mise en place d’un dispositif de sécurité inédit, et notamment une zone entièremen­t piétonne et bouclée (voir p. 10), la 17e Fête du cassoulet aura peut-être une saveur différente cette année. Mais les organisate­urs sont formels, et Christian Combes, le président du comité d’organisati­on depuis 2007, en tête : « On va trouver l’étincelle pour donner une belle ampleur à cette édition ». Cette année encore, Christian Combes et ses acolytes s’y sont pris tôt. « Dès le mois d’octobre, on a réléchi aux groupes de musique que l’on pourrait offrir au public. En janvier les contrats étaient signés », explique le président.

De la salsa au programme

Cette année, malgré les nouvelles mesures de sécurité, tous les concerts sont maintenus (ceux de la place des Cordeliers sont transférés au bas du cours de la République). On pourra ainsi écouter de la musique live chaque soir jusqu’à 2h ou 3h du matin avec notamment les Fatals Picards, de nombreuses bandas mais aussi Yuri Buenaventu­ra (voir encadré à droite). Programmer ce chanteur colombien amateur de rythmes africains pour qui « la salsa est le pain quotidien de l’Amérique latine » était un vrai déi pour les organisate­urs. « C’est un virage disons exotique, détaille Christian Combes. Je voulais innover, car je trouvais que la fête ronronnait un peu. Dans l’idéal, j’aurais même aimé faire un plateau occitan mais inalement ça n’a pas pu se faire. » Le budget pour toute la partie musicale est de 150 000 euros. « Cela inclut les 40 000 euros pour la technique et la SACEM, qui gère les droits d’auteur et qui nous a demandé 15 000 euros l’année dernière » , explique le président. Tout ce budget représente presque un tiers de l’enveloppe globale, qui est de 420 000 euros. « Il y a quelques années on était à 60 000 euros, vous imaginez, soufle Christian Combes. Il faut trouver des sponsors pour tout financer, ce n’est pas toujours évident. »

Plus de 600 bénévoles

Pour organiser cette in de semaine festive, Christian Combes peut compter sur une quinzaine de membres dans son bureau, tous bénévoles comme lui, et de 600 autres personnes environ. Des « équipes de chauffe » qui s’assurent que le cassoulet est bien chaud, aux personnes tenant les buvettes en passant par ceux qui préparent les chars pour le corso leuri. Cette année, le périmètre de sécurité n’empêchera pas dix chars de déiler le dimanche 28 août à partir de 15h dans les rues avant d’être exposés sur la place de la République. « C’est beaucoup de travail pour élaborer ces chars, commente Christian Combes. Et c’est fantastiqu­e de voir des enfants se mêler aux grands-parents pour les préparer ! » On pourra aussi assister à la course d’Ofnis — objets flottants non identiiés — le samedi 27 août. À 9h ils seront présentés sur le quai du Port et à 16h ils prendront le départ.

Des réservatio­ns qui ont explosé

Évidemment, comme chaque année, plusieurs repas mettant le cassoulet à l’honneur sont proposés aux gourmands, tous les soirs à partir du jeudi. Les organisate­urs ont déjà reçu 700 réservatio­ns, du jamais vu ! « J’ai retenu 45 couverts pour des Parisiens, et 4 pour des Marseillai­s, s’exclame Christian Combes. On m’appelle de partout ! » Un engouement peut-être dû à une plus grande visibilité. « On a eu énormément de reportages de télé tournés cette année à Castelnaud­ary » , assure le maire Patrick Maugard. On a aussi les retombées de la qualité. On tient quasiment 80 % du marché du cassoulet haut de gamme. Je suis allé en Alsace et là-bas, les habitants connaissen­t Castelnaud­ary ! Certains touristes ont même été surpris en arrivant et en voyant que notre ville abritait seulement 12 500 habitants. Ils pensaient qu’on était au moins 50 000 ! » , plaisante-t-il.

Une entrée gratuite

Patrick Maugard ne cesse par ailleurs de souligner l’importance de l’événement pour la ville : « La Fête du cassoulet c’est précieux, c’est un mode de vie, une vitrine pour notre gastronomi­e et c’est aussi un moment formidable car intergénér­ationnel ». C’est d’ailleurs pour ce dernier aspect que l’élu a tenu à ce que la Fête reste gratuite, même si le dispositif de barrages iltrants aurait pu inciter à rendre l’entrée payante. « Tant que je serais maire, ce sera la gratuité totale », assure-t-il. Si les gens paient, ils vont manger moins de cassoulet, voire

venir sans les enfants. Ce n’est pas l’esprit de cette fête. L’important c’est la conviviali­té ! » Une conviviali­té qui passe aussi par les vêtements, alors n’oubliez pas de venir en bleu et blanc ! Le programme complet en p. 21.

Newspapers in French

Newspapers from France