Un concert à bord du Nougaro Express
Dans le cadre du festival 31 Notes d’été, l’auteur-compositeur Alsina revisite l’oeuvre de Claude Nougaro le jeudi 25 août, au parc en Solomiac de Verfeil. Un spectacle gratuit, à la croisée des chemins entre hommage et découverte.
BIEN SÛR il chantera Toulouse et d’autres « classiques »… Mais il fera surtout découvrir au public des chansons moins connues du répertoire de Claude Nougaro. Alsina sera en concert le jeudi 25 août au parc en Solomiac, à Verfeil. Un événement gratuit dans le cadre du festival 31 Notes d’été, qui est en réalité bien plus qu’un concert. « Ce ne sont pas des titres qui s’enchaînent comme un CD mais un spectacle de deux heures où l’on emmène les spectateurs à bord d’une locomotive : le Nougaro Express, et où l’on se balade de musiques en musiques. Je raconte une histoire pour chaque chanson » , explique Alsina. Avec Locomotive d’or, Le cri de Tarzan ou encore Paris mai comme autant de quais de gare. Ce dernier titre est d’ailleurs le préféré du musicien de Plaisance-du-Touch. « Il regroupe à la fois un texte in et scandé et une mélodie sur une structure afro. Pendant le spectacle on explose sur cette chanson avec les garçons ! » Les garçons ce sont les trois musiciens qui l’accompagnent sur scène ; des compères avec qui il peauine son spectacle : Serge Bianne à la basse, Iban Larreboure à la batterie et Marc Tambourindeguy au piano. « Ils m’ont notamment inspiré des rythmiques basques » , détaille
Alsina.
Claude Nougaro ? « Une révélation »
Nougaro a été une révélation pour cet artiste à la voix grave qui explorait sa tessiture en fredonnant Otis Redding. « J’ai entendu son accent chantant à la radio quand j’étais très jeune et j’ai eu un choc. Au-delà de sa voix de baryton, c’est la force des mots, celles de la rythmique et de la mélodie qui m’ont scotché », se souvient-il. A-t-il approché l’interprète de Tu verras avant sa mort, en 2004 ? « Non, je n’ai pas osé le déranger pendant des séances de dédicace, je suis très timide, vous savez… » En revanche, Alsina connaît bien sa famille (qui le soutient et qui agrémente certains de ses concerts par une exposition des
oeuvres de Nougaro) et notamment sa femme, Hélène. « Un jour, elle m’a dit que j’avais de la chance de ne pas l’avoir rencontré. Dans le sens où j’ai du coup une virginité et une liberté pour l’adapter. » En revanche, Alsina a bien connu Daniel Balavoine, qui l’a encouragé à ses débuts. « J’ai appris mon métier grâce à lui. Il m’a indiqué comment travailler, comment aller au bout des titres et à être exigeant. » Une exigence qui se traduit dans ce spectacle oscillant entre hommage et réinvention de l’univers de Nougaro.