Voix du Midi (Lauragais)

Que sait-on de la future grande intercommu­nalité ?

Nom, siège social, nombre d’élus…

- Paul Halbedel phalbedel@voixdumidi­lauragais.fr

LES ÉLUS de la communauté de communes Coeur Lauragais étaient réunis, jeudi 29 septembre, en séance du conseil communauta­ire à Caraman. Et il a beaucoup été question de la fusion de leur intercommu­nalité avec Colaursud et Cap Lauragais qui doit intervenir au 31 décembre 2016… Le sujet a en effet occupé les élus durant plus de deux heures, les débats ayant été émaillés d’échanges parfois musclés, beaucoup de maires ne digérant toujours pas ce regroupeme­nt qui leur est imposé par la préfecture alors qu’ils se sont majoritair­ement positionné­s contre cette fusion. Pour autant, cette séance aura permis d’en savoir plus sur la future intercommu­nalité qui réunira désormais 58 communes pour une population de plus de 37 000 habitants.

Il y aura 83 élus au sein du conseil communauta­ire

La répartitio­n des sièges au sein du futur conseil communauta­ire interviend­ra selon le principe du droit commun, la préfecture ayant informé au mois d’août les trois collectivi­tés de l’impossibil­ité d’un accord local. Le nouvel organe délibérant devra s’installer au plus tard le 27 janvier et réunira 83 délégués (contre 120 actuelleme­nt). Toutes les communes seront représenté­es, avec 48 délégués issus des villages de moins de 1 000 habitants et 35 délégués représenta­nt les communes de plus de 1 000 habitants. La commune de Villefranc­he-deLauragai­s sera la mieux représenté­e (sept délégués), devant celle de Nailloux (six délégués). Suivent Caraman et Calmont (quatre délégués ), Sainte-Foyd’ Aigre feuille et Lanta (trois délégués) puis Avignon et-Laura gais, Villenouve­lle, Gardouch et SaintLéon (deux délégués). Toutes les autres communes auront un seul représenta­nt. Pour les communes qui perdront des délégués dans le cadre de cette fusion, il faudra désigner de nouveaux conseils communauta­ires en conseil municipal. Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseiller­s communauta­ires seront désignés dans l’ordre du tableau des élus. Dans les communes de plus de 1 000 habitants, les délégués de la future intercommu­nalité seront élus par le conseil municipal parmi les conseiller­s communauta­ires sortants à l’occasion d’un scrutin de liste à un tour.

L’appellatio­n Terres du Lauragais en pôle position

Les conseils communauta­ires de Colaursud, Cap Lauragais et Coeur Lauragais ont été invités par le préfet à se positionne­r sur le nom que portera la future communauté de communes. Plusieurs noms ont été avancés comme le Grand Lauragais, les Portes du Lauragais ou encore les 3C… C’est finalement autour du nom Terres du Lauragais que semble s’être dégagée une préférence. La communauté de communes Coeur Lauragais s’est d’ailleurs prononcée lors de ce conseil communauta­ire à une très large majorité pour cette appellatio­n (seules quatre abstention­s ont été relevées).

Quel siège social et dans quels locaux ?

Sur la question du lieu du siège social de la future intercommu­nalité, un consensus semble là aussi en passe de se dégager en faveur de Villefranc­he-de-Lauragais du fait de la centralité de sa position géographiq­ue sur le futur territoire. Une problémati­que se pose toutefois : la configurat­ion du siège actuel de la communauté de communes Cap Lauragais ne permettra pas d’accueillir l’ensemble des services administra­tifs de la future structure. Une solution est donc actuelleme­nt à l’étude : un emménageme­nt dans les anciens locaux des services de la voirie départemen­tale. Une visite de ces locaux situés avenue de la Fontasse à Villefranc­he-de-Lauragais est même déjà programmée le vendredi 7 octobre. Si le conseil communauta­ire de Coeur Lauragais s’est prononcé à la quasi-unanimité en faveur d’une localisati­on du siège social de la future intercommu­nalité à Villefranc­he-de-Lauragais (seule une abstention a été enregistré­e), une majorité d’élus a fait savoir son opposition à un investisse­ment portant sur l’achat ou l’aménagemen­t de nouveaux bâtiments. Plusieurs préférerai­ent que soit étudiée la piste d’une répartitio­n des différents services dans les trois sièges actuels et la tenue des séances du conseil communauta­ire dans des salles municipale­s, selon un principe de rotation aux quatre coins du territoire.

Comment la fiscalité va être harmonisée ?

C’est à l’heure actuelle l’un des principaux points d’interrogat­ion mais également le sujet qui suscite le plus de tensions au sein du conseil communauta­ire de Coeur Lauragais. Une simulation a été effectuée à recette constante et se traduirait par une hausse de la fiscalité pour les habitants de la communauté de communes Coeur Lauragais, en particulie­r pour le foncier non bâti et la contributi­on foncière des entreprise­s. Une situation contre laquelle pestent les élus de Coeur Lauragais… « Au 1er janvier, nous serons mariés pour le meilleur

comme pour le pire. On a géré au mieux notre intercommu­nalité, avec un nombre de vice-présidents réduits et parfois un manque de personnel car nous avions la volonté de serrer un maximum de boulons. On va certaineme­nt le payer aujourd’hui puisque quand les taux d’imposition des autres communauté­s de communes vont stagner, le nôtre va augmenter. C’est un peu la double peine… » reconnaiss­ait Gilbert Hébrard, face à la colère des maires. Pour essayer de limiter les effets de cette hausse de fiscalité, les élus espèrent que cette harmonisat­ion soit lissée sur plusieurs années. Gilbert Hébrard précisait par ailleurs que la nouvelle intercommu­nalité ne lancerait de nouveaux investisse­ments durant l’année qui suivra la fusion, autre que ceux déjà programmés dans chacune des structures actuelles. Une remarque sur laquelle rebondissa­it le maire de Préservill­e et vice-président de la communauté de communes, Patrick De Pérignon : « La simulation que l’on nous a présentée a été réalisée à recettes constantes par rapport à la situation actuelle. Et cela entraîne forcément une augmentati­on des taux sur notre communauté de communes… Mais quand on demande que soit étudiée un cas de igure avec -10 % de recettes, on nous dit que c’est impossible ! Faisons au moins une simulation ! »

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Les élus de Coeur Lauragais lors du débat du jeudi 29 septembre.

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