Voix du Midi (Lauragais)

L’écologiste Cécile Duflot en campagne en Lauragais

La députée EELV de Paris, Cécile Duflot, favorite de la primaire écologiste pour la Présidenti­elle de 2017, était en visite à Toulouse et dans le Lauragais, jeudi 29 septembre. Nous l’avons rencontrée.

- Anthony Assémat avec Florian Moutafian

Le programme de cette journée était dense pour la candidate à la primaire écologiste avec une visite sur le marché toulousain du Cristal en compagnie d’Antoine Maurice, élu d’opposition à la mairie de Toulouse et ancien viceprésid­ent de Toulouse Métropole, et Christine Arrighi, secrétaire régionale d’EELV Midi-Pyrénées, suivie d’une rencontre avec des élus contre le projet d’autoroute entre Castres et Toulouse puis d’une visite du marché bio de Montbrun-Lauragais et pour terminer d’une réunion publique autour de son projet dans la salle du Sénéchal à Toulouse.

Imposer le revenu de base

Atomisée médiatique­ment entre la primaire de la droite et du centre, et le suspense autour de François Hollande, loin des débats tournés autour de la sécurité, du terrorisme et de l’identité, la primaire écologiste peine à exister. Cécile Duflot parle « assèchemen­t du terreau de recrutemen­t du terrorisme » et d’une mouvance Daech « bien identiiée » . Mais là où elle excelle, c’est sur la « transforma­tion écologique de la société » . Là est le véritable coeur de son programme : « Mon objectif, c’est une France 100 % renouvelab­le, qui peut potentiell­ement générer 800 000 emplois. C’est aussi d’inscrire la priorité du climat dans la Constituti­on, imposer le noncumul des mandats, introduire de la proportion­nelle, imposer un septennat non renouvelab­le, passer aux 32 heures de temps de travail hebdomadai­res et créer un revenu de base. » Elle poursuit : « Cette dernière mesure est parfaiteme­nt inançable quand on voit que la précarité coûte 100 milliards d’euros par an et que le CICE (Crédit d’impôt compétitiv­ité emploi) n’a généré la création que de 50 000 emplois pour 40 milliards d’euros de cadeaux aux entreprise­s. Enin, en cas d’élection, j’organisera­i un référendum deux mois après sur l’instaurati­on de la VIe République. »

« J’ai une expérience politique significat­ive »

Est-ce l’air et le soleil du Sudouest ou des sondages cachés ? Mais la confiance habite celle qui a été à l’origine de la loi Alur. « On parle de l’écologie, de la pollution, des transports… On parle du quotidien. À 41 ans, j’ai une expérience politique signiicati­ve et je suis préparée face aux attaques. Je crois être capable d’être une bonne présidente écologiste de la France. » Cécile Duflot a dénoncé à Toulouse « l’été anti-écolo » du Gouverneme­nt après l’annonce du plan autoroutie­r, l’affaire des boues rouges dans les Calanques de Marseille et la suppressio­n des trains de nuit. La scission au sein des écologiste­s (les pro-Hollande avec la présence de Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse au gouverneme­nt, et les pro-Duflot en marge) aurait-elle clarifié les choses ? Oui, pour la candidate à la primaire, qui précise bien qu’en cas de victoire de la gauche, elle ne prendra pas part à nouveau à une nouvelle majorité. Et à sa gauche ? Hamon ? Mélenchon ? « On peut se rassembler sur ce projet, sur la justice sociale. Mais ce type d’accord ne fonctionne pas du tout. »

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Cécile Duflot à la rencontre de l’associatio­n Grains de pollen à Montbrun-Lauragais.

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