Scopelec augmente ses fonds propres
Cet automne, le groupe Scopelec a réalisé une levée de fonds de 10 millions d’euros. Une première pour la Scop spécialisée dans la construction de réseaux de télécommunicatons.
CERTES, LE GROUPE Scopelec n’en est pas à son premier coup de maître. Mais l’opération qu’il vient de réaliser est inédite. Après avoir racheté plusieurs entreprises sur le territoire national, ces dernières années, la société coopérative et participative (Scop) revéloise, spécialisée dans l’installation de réseaux, a en effet levé 10,5 millions d’euros, grâce à l’émission de titres participatifs.
Des investisseurs non-actionnaires
Classée parmi les dix premiers sous-traitants d’Orange depuis l’an dernier, la troisième plus grosse Scop de France a récolté cette somme grâce à un montage inancier inédit, orchestré par le fonds Impact coopératif avec la Caisse des dépôts, le Comptoir de l’innovation et Aviva. Scopinvest, l’actionnaire historique du groupe, a quant à lui investi 500 000 euros en capital. Scopelec ne déroge pas à la règle des sociétés coopératives : son capital est détenu majoritairement par les salariés, ce qui donne à chacun d’entre eux la possibilité de participer aux décisions de l’entreprise. À la différence des détenteurs de titres participa- tifs, qui peuvent participer au développement de la Scop mais ne possèdent ni droit de vote, ni capital à l’intérieur de celle-ci. Avec le rachat de sociétés et le gain de contrats auprès des opérateurs et collectivités, Scopelec a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 304 millions d’euros, soit 48 millions de plus qu’en de 2014. Quant à celui de 2016, il est déjà estimé à 370 millions…
600 embauches en 2 ans
Une telle hausse « a fait changer de dimension le groupe, ce qui l’oblige aujourd’hui à renforcer ses fonds propres, ain de maintenir ses investissements. C’est un gage de pérennité et de solidité, un message fort en direction de nos clients, fournisseurs, et partenaires » , estime le président Thierry Tolmer. Le groupe, qui compte déjà 2 750 collaborateurs, prévoit notamment de recruter 300 personnes, pour la deuxième année consécutive. Les fonds serviront également à former les salariés et à moderniser le système d’information. Avant l’ouverture, prévue d’ici la in de l’année, d’une direction régionale en Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux…