Un constructeur de drone s’installe dans l’Innopole
La société Delair-Tech, spécialiste du drone professionnel, n’en finit pas de grandir. À l’étroit dans ses anciens locaux toulousains, elle vient de s’installer dans de nouveaux bureaux situés dans l’Innopole.
Ça plane pour Delair-Tech ! Le constructeur toulousain de drones professionnels, à l’étroit dans ses locaux historiques du quartier des Arènes, a déménagé vendredi 28 octobre pour s’installer dans un bâtiment d’une surface avoisinant les 2 500 m2, rue Max-Planck à Labège. Delair-Tech, c’est d’abord une belle success story. Née en 2011, l’entreprise toulousaine ne comptait qu’une dizaine de salariés, il y a encore trois ans. Elle emploie aujourd’hui une centaine de personnes, dont 60 salariés à Toulouse. De nouveaux recrutements pourraient intervenir en 2017, en particulier dans les métiers d’ingénierie mais aussi de marketing.
Jusqu’à 300 drones par an
Bien qu’il ne soit pas encore en surrégime, Delair-Tech dispose d’une capacité de production pouvant atteindre jusqu’à 300 drones par an. La société a connu une année particulièrement riche en événements, avec une levée de fonds de 13 millions d’euros en janvier et l’acquisition d’Eukréa Electromatique, en septembre, puis de Gatewing, iliale drone de Trimble basée en Belgique, en octobre. Le marché du drone est en plein essor, la course au leadership se joue dès à présent, souligne Michael de Lagarde, co-fonda- teur et président de Delair-Tech. Nous avons désormais la taille critique pour répondre favorablement aux besoins des grands groupes industriels.
Qui sont les clients de Delair Tech ?
Non seulement l’entreprise fa- brique des drones, mais elle propose des solutions clé en main pour des clients qui ne veulent pas créer un pôle drones en interne… Ses drones réalisent des relevés topographiques pour de futures lignes de chemin de fer, surveillent des kilomètres de voies SNCF mais aussi des pipelines, des mines ou des exploitations agricoles. « 75 % de notre chiffre d’affaires est réalisé hors de France » , précise Michael de Lagarde. Parmi les gros contrats, DelairTech travaille avec le groupe Enedis (Ex-ERDF) pour l’observation aérienne des réseaux électriques à des ins de maintenance. « Nous survolons leurs infrastructures avec nos propres drones et modélisons le terrain en 3D ain de permettre au réseau de distribution électrique de détecter les zones à entretenir » . L’enjeu est bien sûr de se prémunir de toutes interruptions du réseau après des conditions climatiques difficiles. « Notre solution est plus économique que l’hélicoptère ou l’envoi de patrouilles sur place avant d’élaguer… » , conclut-il.