Rencontre avec les agriculteurs
À Castelnaudary, des actions avaient été organisées par les agriculteurs en marge de cette visite présidentielle. En matinée, une battue au loup était prévue pour dénoncer la perte de 600 brebis en trois ans chez les éleveurs du Lauragais. Elle a finalement été annulée mais en début d’après-midi, avant l’arrivée du président Hollande, les agriculteurs ont déployé des convois de tracteurs sur quatre points d’entrée de la ville, afin d’exprimer leur mécontentement sur plusieurs dossiers. Lors de son passage à la mairie chaurienne, François Hollande s’est entretenu avec une délégation agricole. Elle était composée de Guillaume Darrouy, vice-président des Jeunes agriculteurs d’Occitanie ; Arnaud Aribaud, président des JA de l’Aude ; Christian Mazas, président de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles d’Occitanie ; Serge Vialette, président de la FRSEA de Languedoc-Roussillon ; Gérard Tubéry, président de la FOP et Philippe Vergnes, président de la chambre d’agriculture de l’Aude. Pendant une vingtaine de minutes, les agriculteurs ont fait part au chef de l’État de leurs craintes sur des thématiques diverses. L’une d’elles concernait les zones défavorisées : « Sur ce plan, le président s’est engagé à ne pas envoyer la carte des zones défavorisées en l’état mais à la retravailler avec ses services », explique Guillaume Darrouy. Autres points à l’ordre du jour : les nouvelles installations, les structurations des filières, le retard de versement des aides de la PAC, le loup dans la Piège ou encore l’eau. « Nous devrions aboutir à un dégrèvement de l’impôt foncier lié aux problèmes engendrés par la sécheresse », ajoute Serge Vialette. « On espère que ce n’était pas juste un rendez-vous pour détendre l’atmosphère », prévenait Guillaume Darrouy à l’issue de l’entretien. Il faut croire que non : une nouvelle délégation devait être reçue le mercredi 23 novembre, cette fois au ministère de l’Agriculture.