Une causerie autour de l’Occitanie
Jeudi 8 décembre, à l’initiative de l’AVF, Francis Falcou proposait une causerie sur le thème « Castelnaudary au coeur de la langue occitane », dans les locaux de la maison des associations.
Occitanie, le nouveau nom de la Région, a été le point de départ de cette agréable causerie proposée par Francis Falcou. Quelle langue était parlée à Castelnaudary au Moyen_Âge ? À cette époque vinrent les troubadours et parmi eux Arnaut Vidal, chaurien, premier lauréat de la Violette d’Or en 1324. Sous François Ier, le décret de VillersCotterêts rendra le français Langue écrite officielle mais seules les classes aisées l’utilisant, l’occitan se transmettra oralement et sera à l’origine de savoureux noms de fermes, villages ou rues. La Malvirado désigne une ferme mal orientée aux vents. « Les Casses » signiie les chênes, en occitan. La rue de la Beaute n’a rien à voir avec la beauté, mais au contraire désigne la petite rue ou botte qui traversait le cloaque de Goufferand en 1333, comme l’explique Fourès. Grimaude c’est, toujours selon Fourès, la diablesse, la sorcière dont on se servira pour effrayer les enfants. L’Église au XIXe siècle réserve le français pour le sermon de la grand-messe, celui de la première messe matinale restera en occitan. C’est la poésie qui remettra l’occitan à l’honneur au XIXe siècle avec Auguste Fourès d’abord, le félibre rouge franc-maçon, enterré debout, puis Prosper Estieu, instituteur aux Crozès et à Raissac-sur-Lampy, néanmoins poète, tous deux lauragais de naissance. Enfin, l’ouverture du collège d’Occitanie, dans l’actuelle rue Pasteur, en 1927 par Prosper Estieu et l’abbé Salvat, sera le point de départ de l’occitan enseigné donc sauvé. Par ses évocations savoureuses, Francis Falcou a donné à l’assistance l’envie d’approfondir ses connaissances sur cette langue si riche et ceux qui l’ont transmise.