Il fait des blind tests… avec du vin !
La cave naillousaine Une Note de Vin propose, un dimanche par mois, un blind test autour du vin. L’idée est de découvrir quels millésime, domaine et cépage, se cachent dans les verres servis par Cyril Pitard.
TROIS VINS : deux rouges, un blanc. Cyril Pitard, l’un des deux associés - avec Renaud Marx - de la cave Une Note de Vin, à Nailloux, les fait couler chacun dans une carafe. Le but du jeu : deviner quel est le Bordeaux, Gaillac ou Tursan qui se trouve à l’intérieur de ces trois récipients. Le co-gérant de la cave située sur la route de Saint-Léon met en avant ce concept depuis quelques mois. Une façon d’alterner avec les traditionnels blind tests (ou tests à l’aveugle) musicaux organisés en soirée. Sauf qu’à Une Note de Vin, on ne les propose pas le soir… mais le dimanche matin, à 10h. Quoi, les gens ne seraient donc pas au lit à ce moment-là ? « Pas tous, sourit Cyril Pitard. Le samedi soir, les gens sont peut-être partis ou ont des choses à faire. Le dimanche matin au moins, on est plus souvent chez soi. J’ai aussi davantage de temps pour l’organiser plutôt qu’un soir en semaine, après la fermeture » .
Un trophée à la clé
Une fois par mois, les amateurs de bon vin peuvent donc, au tarif de 5 euros pour une ou deux personnes, tester leurs connaissances oenologiques : région, appellation, cépage, millésime, domaine… Tout doit être nommé ain de remporter le concours. Car Cyril Pitard fait les choses comme il faut : « A la in, on fait gagner une bouteille ou, parfois, un magnum », explique-t-il.
Les meilleurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit
S’il est donc préférable d’avoir quelques connaissances, le but reste avant tout ludique mais
aussi commercial : « L’idée est de faire participer les clients, de s’amuser en découvrant les vins qui sont vendus dans la cave,
explique Cyril Pitard. Mon rôle est aussi d’aiguiller un peu ceux qui ne savent pas. Par exemple, si on me dit ‘‘ce vin me fait penser à un Bordeaux’’ mais qu’on me parle d’un cépage tel que la syrah, je répondrai que c’est impossible. Si c’est un Bordeaux, j’orienterai plutôt vers d’autres cépages car la syrah est plutôt caractéristique des côtes du Rhône ou languedocienne. » Ce ne sont d’ailleurs pas forcément les plus grands spé- cialistes qui sortent vainqueurs… « Ceux qui ont un gros bagage en vin se prennent souvent la tête. Des fois il y a quand même aussi le hasard qui joue… » , conie l’initiateur de ce divertissement naillousain.
Et s’il n’a été, jusqu’à présent, que l’arbitre, Cyril Pinard compte bien, à l’occasion, igurer lui aussi
parmi les joueurs : « Quand on est connaisseur, on a parfois l’impression de tout savoir, moi le premier. Mais pour le prochain blind test, en février, je laisserai l’un de mes amis choisir les bouteilles, pour que je puisse participer ! » Pas sûr toutefois qu’il remporte l’une des bouteilles de sa propre cave…