Les élus règlent leurs comptes lors du conseil municipal
Mardi 10 janvier, le conseil municipal programmé pour élire les délégués de la commune au sein de la nouvelle intercommunalité a tourné au règlement de comptes.
IL N’Y AVAIT qu’un seul point à l’ordre du jour du conseil municipal de Lanta, mardi 10 janvier. Cela aura sufi pour que cette séance donne lieu à une vive explication de textes entre membres de la majorité et de l’opposition. Programmée à 21h avec comme unique point inscrit à l’ordre du jour l’élection des délégués communautaires de la commune au sein de la nouvelle intercommunalité Terres du Lauragais, la séance a inalement débuté avec plus de 20 minutes de retard afin d’attendre un conseiller municipal de la majorité. Ce qui ne manquait pas d’entraîner en guise d’amusebouches quelques remarques teintées d’impatience des élus d’opposition.
Frédéric Castelle regrette l’absence de concertation
Le maire Marc Mengaud ouvrait inalement la séance en rappelant qu’avec la fusion des trois anciennes intercommunalités, la commune de Lanta voyait sa représentation au sein de l’intercommunalité chuter de cinq à trois délégués. Avant d’annoncer que trois candidatures avaient été reçues en mairie : la sienne et celles de ses adjoints Laurent Leleu et Carole Oliviero. Membre de l’opposition lantanaise et délégué communautaire sortant, Frédéric Castelle demandait la parole pour présenter sa candidature. Il en proitait au passage pour exprimer quelques regrets : « J’avais demandé un entretien pour préparer ce conseil communautaire ain que nous nous concertions et je n’ai pas eu de retour. Je trouve cela très négligeable. Par ailleurs, j’ai du mal à comprendre la candidature de Carole Oliviero qui a démissionné du PETR et qui ne se présente plus au conseil communautaire depuis plus d’un an. » L’intervention mettait le feu aux poudres. « C’est absolument faux, elle n’a pas démissionné du PETR ! Elle n’a pas pu être présente et je l’ai à chaque fois suppléé » , rétorquait Marc Mengaud. La réponse de Carole Oliviero était plus cinglante encore : « Je ne suis pas venue cette année uniquement car j’ai eu de gros problèmes personnels [...] Mais jusque-là, j’avais toujours participé et je t’ai dit lorsque tu me l’as demandé au conseil d’école que ça allait mieux pour moi aujourd’hui, que j’avais réglé mes problèmes et que si je me présentais, je serais bien présente. Malgré tout ce qui m’est tombé dessus cette année, j’ai toujours été là au niveau de la commune, j’ai participé à l’organisation de toutes les manifestations que nous avons mises en place et je ne crois pas que tu aies souvent été là pour m’aider… Alors, je n’ai rien à prouver ! C’est honteux que tu me fasses ce procès. Je te souhaite qu’il ne t’arrive jamais ce que j’ai traversé cette année ! »
« Je suis très en colère Monsieur le maire ! »
Dans le brouhaha ambiant, l’élue d’opposition Martine Descotte insistait pour obtenir à son tour la parole et s’adresser directement au maire : « Ce serait bien que tout le monde se calme. Nous ne sommes pas là pour régler des comptes et la remarque est valable pour tout le monde autour de cette table. J’aurais souhaité qu’il y ait plus de concertation pour que l’on aboutisse à une fusion des deux listes ain que chacune soit représentée… Mais surtout je voudrais vous dire Monsieur le maire que je suis très en colère ce soir. Cela fait plus de deux ans que cette mairie est pourrie car elle est remplie de mensonges. Que vous négligiez les élus de l’opposition c’est une chose, mais n’empêchez pas vos propres élus de travailler. Il y a en permanence des doubles discours et je vous le redis, tout cela me met vraiment très en colère Monsieur le maire ! »
Frédéric Castelle reste sur la touche à l’issue du vote
Sans sourciller, Marc Mengaud reprenait la parole pour inviter les élus à passer au vote. La liste composée du maire et de ses deux adjoints obtenait 13 voix contre 3 pour celle sur laquelle Frédéric Castelle était seul en lice. Trois abstentions étaient également recensées. Le résultat de ce scrutin se traduisait par l’élection des trois élus de la majorité. Une éviction des membres de l’opposition lantanaise au sein de l’intercommunalité que ne manquait pas de commenter l’élu d’opposition Johann Thomas : « Ce soir nous avons donc voté pour la in de la démocratie représentative ! » Un constat loin d’être partagé par le premier adjoint au maire Laurent Leleu : « Tu ne peux pas dire ça. Si la commune avait compté trois délégués communautaires au moment de la dernière élection municipale, vu le résultat de ces dernières, les trois délégués communautaires auraient été du côté de la majorité, comme c’est le cas aujourd’hui. Si l’opposition était représentée, c’est parce qu’il y avait cinq délégués. »