Voix du Midi (Lauragais)

Les élus règlent leurs comptes lors du conseil municipal

Mardi 10 janvier, le conseil municipal programmé pour élire les délégués de la commune au sein de la nouvelle intercommu­nalité a tourné au règlement de comptes.

- Paul Halbedel phalbedel@voixdumidi­lauragais.fr

IL N’Y AVAIT qu’un seul point à l’ordre du jour du conseil municipal de Lanta, mardi 10 janvier. Cela aura sufi pour que cette séance donne lieu à une vive explicatio­n de textes entre membres de la majorité et de l’opposition. Programmée à 21h avec comme unique point inscrit à l’ordre du jour l’élection des délégués communauta­ires de la commune au sein de la nouvelle intercommu­nalité Terres du Lauragais, la séance a inalement débuté avec plus de 20 minutes de retard afin d’attendre un conseiller municipal de la majorité. Ce qui ne manquait pas d’entraîner en guise d’amusebouch­es quelques remarques teintées d’impatience des élus d’opposition.

Frédéric Castelle regrette l’absence de concertati­on

Le maire Marc Mengaud ouvrait inalement la séance en rappelant qu’avec la fusion des trois anciennes intercommu­nalités, la commune de Lanta voyait sa représenta­tion au sein de l’intercommu­nalité chuter de cinq à trois délégués. Avant d’annoncer que trois candidatur­es avaient été reçues en mairie : la sienne et celles de ses adjoints Laurent Leleu et Carole Oliviero. Membre de l’opposition lantanaise et délégué communauta­ire sortant, Frédéric Castelle demandait la parole pour présenter sa candidatur­e. Il en proitait au passage pour exprimer quelques regrets : « J’avais demandé un entretien pour préparer ce conseil communauta­ire ain que nous nous concertion­s et je n’ai pas eu de retour. Je trouve cela très négligeabl­e. Par ailleurs, j’ai du mal à comprendre la candidatur­e de Carole Oliviero qui a démissionn­é du PETR et qui ne se présente plus au conseil communauta­ire depuis plus d’un an. » L’interventi­on mettait le feu aux poudres. « C’est absolument faux, elle n’a pas démissionn­é du PETR ! Elle n’a pas pu être présente et je l’ai à chaque fois suppléé » , rétorquait Marc Mengaud. La réponse de Carole Oliviero était plus cinglante encore : « Je ne suis pas venue cette année uniquement car j’ai eu de gros problèmes personnels [...] Mais jusque-là, j’avais toujours participé et je t’ai dit lorsque tu me l’as demandé au conseil d’école que ça allait mieux pour moi aujourd’hui, que j’avais réglé mes problèmes et que si je me présentais, je serais bien présente. Malgré tout ce qui m’est tombé dessus cette année, j’ai toujours été là au niveau de la commune, j’ai participé à l’organisati­on de toutes les manifestat­ions que nous avons mises en place et je ne crois pas que tu aies souvent été là pour m’aider… Alors, je n’ai rien à prouver ! C’est honteux que tu me fasses ce procès. Je te souhaite qu’il ne t’arrive jamais ce que j’ai traversé cette année ! »

« Je suis très en colère Monsieur le maire ! »

Dans le brouhaha ambiant, l’élue d’opposition Martine Descotte insistait pour obtenir à son tour la parole et s’adresser directemen­t au maire : « Ce serait bien que tout le monde se calme. Nous ne sommes pas là pour régler des comptes et la remarque est valable pour tout le monde autour de cette table. J’aurais souhaité qu’il y ait plus de concertati­on pour que l’on aboutisse à une fusion des deux listes ain que chacune soit représenté­e… Mais surtout je voudrais vous dire Monsieur le maire que je suis très en colère ce soir. Cela fait plus de deux ans que cette mairie est pourrie car elle est remplie de mensonges. Que vous négligiez les élus de l’opposition c’est une chose, mais n’empêchez pas vos propres élus de travailler. Il y a en permanence des doubles discours et je vous le redis, tout cela me met vraiment très en colère Monsieur le maire ! »

Frédéric Castelle reste sur la touche à l’issue du vote

Sans sourciller, Marc Mengaud reprenait la parole pour inviter les élus à passer au vote. La liste composée du maire et de ses deux adjoints obtenait 13 voix contre 3 pour celle sur laquelle Frédéric Castelle était seul en lice. Trois abstention­s étaient également recensées. Le résultat de ce scrutin se traduisait par l’élection des trois élus de la majorité. Une éviction des membres de l’opposition lantanaise au sein de l’intercommu­nalité que ne manquait pas de commenter l’élu d’opposition Johann Thomas : « Ce soir nous avons donc voté pour la in de la démocratie représenta­tive ! » Un constat loin d’être partagé par le premier adjoint au maire Laurent Leleu : « Tu ne peux pas dire ça. Si la commune avait compté trois délégués communauta­ires au moment de la dernière élection municipale, vu le résultat de ces dernières, les trois délégués communauta­ires auraient été du côté de la majorité, comme c’est le cas aujourd’hui. Si l’opposition était représenté­e, c’est parce qu’il y avait cinq délégués. »

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Mardi 10 janvier, les échanges ont souvent été virulents entre les élus de l’opposition et ceux de la majorité municipale.

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