A. Lafon désigné candidat des Républicains
C’est officiel ! Le conseil national des Républicains a désigné Arnaud Lafon comme candidat aux prochaines élections législatives. Ce qui signifie qu’en cas de victoire, le maire de Castanet-Tolosan renoncerait à son mandat d’élu local.
LE SAMEDI 14 janvier, le conseil national des Républicains (LR) a validé la liste de ses représentants aux Législatives 2017. Investi dans la dixième circonscription de Haute-Garonne, le maire de Castanet-Tolosan, Arnaud Lafon a oficiellement été désigné candidat de son parti. En Haute-Garonne, suite à des négociations au niveau national entre LR et UDI, deux circonscriptions ont été réservées aux centristes : la cinquième et la huitième. Dans le Lauragais, c’est donc le maire de Castanet-Tolosan qui participera à la campagne sous l’étiquette des Républicains au détriment d’une candidature UDI de Dominique Faure, maire de SaintOrens-de-Gameville. Arnaud Lafon va donc se lancer dans la campagne législative « face au candidat sortant emblème des années Hollande » ,
précise l’élu castanéen.
« Vous ne m’appellerez plus Monsieur le maire ! »
Et si Arnaud Lafon remportait les élections du mois de juin, cela entraînerait un changement d’envergure dans le paysage politique lauragais et du côté de Castanet-Tolosan. Comme l’exigera la loi sur le non-cumul des mandats d’ici les élections législatives, l’élu
castanéen renoncera à son mandat de maire de la com
mune : « Si, demain ou après-demain, vous m’appelez Monsieur le député, vous ne m’appellerez plus Monsieur le maire ! »
explique Arnaud Lafon. Il faut écouter ce que disent les Français et ce que commande la raison. On ne peut pas cumuler un mandat de représentation territoriale au niveau national
et un mandat local, surtout dans des communes de la taille de Castanet. » Un changement que l’élu pren
drait avec philosophie : « Pour le quasi natif du Lauragais que je suis, c’est un véritable honneur d’aller représenter mon territoire au niveau de ma famille politique et surtout au niveau des habitants qui composent ce territoire. Je ne manquerais pas de vous rappeler que j’ai une maman native de Revel, que j’ai grandi sur le canton de Lanta et que j’exerce les fonctions de maire de Castanet depuis 2001. Ce serait présomptueux de dire que je connais par coeur les 108 communes qui composent notre circonscription, mais pour avoir grandi, vécu et travaillé au milieu des habitants du Lauragais, je pense qu’il y a beaucoup à faire au niveau de la représentation nationale. »
L’enjeu de l’éradication du chômage
Arnaud Lafon prévoit une candidature tournant autour de trois axes : la lutte contre toutes les formes de délinquance et sous la forme du terrorisme en particulier, la création d’une plateforme programmatique législative (des états généraux) avec les différents acteurs du Lauragais, et l’éradication du chômage. Et sur ce dernier sujet, le candidat paraît intarissable : « Quand on constate aujourd’hui que l’on gagne plus d’argent en restant chez soi qu’en se levant et en allant au travail, ça pose un problème de modèle de société » , s’insurge le candidat qui compte mener cette lutte dans le cadre du programme gouvernemental porté par François
Fillon. « Je ne veux pas jeter la pierre à celles et ceux qui bénéicient des ilets sociaux ou des dispositifs d’accompagnement de lutte contre la précarité mais je ne veux plus que dans notre pays, on envoie le message qu’on gagne plus d’argent en restant chez soi qu’en allant au travail. Ça passera peut-être par une déiscalisation du travail, un allégement des charges salariales et patronales, une baisse de l’impôt sur le revenu et puis une remise à plat de l’ensemble des dispositifs d’accompagnement sociaux qui existent… »
Le système de santé
Poursuivant sur sa lancée, Arnaud Lafon aborde le système de santé, dossier qu’il
faudrait rouvrir selon lui : « Je ne conçois pas par exemple qu’on ne puisse pas être en mesure de trouver un médecin un samedi après-midi et de se précipiter aux urgences ou d’appeler SOS médecin… Je ne conçois pas non plus qu’un ouvrier ait 23 euros de remboursement quand il va chez un généraliste, c’est-à-dire une prise en charge intégrale de sa consultation et qu’il ne consacre pas un seul euro pour sa santé… Et je trouve encore plus choquant que ce même ouvrier ait ses charges prises en compte intégralement pour la Sécurité sociale au même titre que Madame Bettencourt, pour faire simple… J’estime qu’aujourd’hui les Français doivent être en mesure d’entendre que leur santé, qui reste une priorité gouvernementale, puisse faire l’objet d’un remboursement partiel en fonction de la capacité contributive… »