País de Cocanhá pour l’amour de l’Occitan
País de Cocanhá, association basée à Montesquieu-Lauragais a pour but d’oeuvrer à la valorisation, l’expression, la transmission et la diffusion du patrimoine culturel en Lauragais. Rencontre avec Maryvonne et André Pons, membres plus qu’actif de l’associ
Dans une belle bâtisse ancienne et typiquement lauragaise, Maryvonne et André nous accueillent, dans le calme, café et petit gâteaux sur la table. Nous leur lançons : « Alors, parlez-nous de País de Cocanhá ». Et là, nous voilà plongés au coeur d’une mine de savoir sur le Lauragais ! Danses, chants, musique, instruments, cartographie, histoire… On n’arrête plus ce couple passionné par l’Occitan.
Créée en mars 2016, País de Cocanhá est une association qui a pour but d’oeuvrer, à partir d’enquêtes et de recherches précises, à la valorisation, l’expression (y compris créative), la transmission et la diffusion du patrimoine culturel en Lauragais, en particulier dans le domaine de la musique, de la danse et de la langue. Présidée par Francis Bacabe, País de Cocanhá est née d’un collectif de musiciens, chanteurs et danseurs. L’association propose des animations multiples (concerts, bals, canteras…) et des stages (musique, chant, danse…) autour du répertoire lauragais.
Maryvonne et André sont de vrais passionnés de l’Occitan. Membres de l’association des Lumbrets (musiques et danses occitanes), secrétaire et trésorier de País de Cocanhá, danseurs, chanteurs, musiciens, collecteurs d’informations, enquêteurs… On n’aurait pas assez de place ici pour retranscrire les connaissances occitanes de ’’apassionats’’.
« La langue est la base de la culture » , explique Maryvonne, entre deux explications sur le vaste territoire. « Et elle est importante pour collecter des informations » , poursuitelle. País de Cocanhá est très axé sur la recherche, l’enquête et la collecte d’informations.
« Xavier Vidal, à l’origine de l’association, a récolté de nombreuses musiques et danses culturelles du Lauragais. Et dans sa quête, il a ren- contré beaucoup de témoins et parfois dans des conditions extraordinaires ! » , détailleelle. Et le passage de relais n’est pas forcément facile. Vers 1920, les ’’ nouvelles danses’’ font leur apparition et les traditionnelles rondes, farandoles et autres quadrilles s’essoufflent peu à peu. Mais entre bandes sons, témoignages et quelques écrits, certaines danses ont pu être reconstituées des années plus tard.
Transmission ob lige !
Bals, veillées ou stages, l’association met tout en oeuvre pour transmettre cette culture occitane et plus particulièrement lauragaise : «Il ne faut pas faire de centralisation toulousaine. La vraie identité d’ici n’est pas à Toulouse. » Une veillée sera notamment proposée samedi 4 mars à Montgaillard-Lauragais. Au programme : des récits sur la vie des métayers, sur le travail des sonneurs de clochers, sur les moulins… Le tout, bien sûr, rempli d’anecdotes, de projections de documents collectés et de chants et danses !