Hers Lauragais : Daniel Fabre rend son tablier
Daniel Fabre a décidé de quitter la présidence d’Hers-Lauragais. Il a formulé son départ lors d’un communiqué auprès des dirigeants et joueurs, le 19 mars, lors de la rencontre perdue face à Seilh - Fenouillet (16-48).
Daniel Fabre ferme donc son livre écrit depuis 18 ans autour des clubs de Cintegabelle, l’entente sportive Calmont-Cintegabelle- Mazères puis HersLauragais XV dans lequel s’est joint Nailloux. Ses explications sont dépourvues de regrets et ouvrent sur le meilleur dans le monde rugbystique des sansgrade : « L’avenir du Club doit se préparer maintenant, deux mois avant l’assemblée générale qui statuera sur la saison en cours et préparera la future. Si je n’ai pas beaucoup d’inquiétude pour l’École de rugby, les doutes commencent à se lever pour les cadets et juniors puisqu’au dernier comptage, ils seraient en mesure de rester seuls sans entente. »
Une bonne nouvelle pour Daniel Fabre, plus inquiet une fois qu’il aborde le cas des seniors. « Même si la réserve est qualifiée pour les barrages du championnat, nous avons passé une saison détestable qu’on aurait pu accepter sur un plan sportif, mais sûrement pas quant à l’état d’esprit entretenu et alimenté par le comportement de certains plus enclins à considérer le club comme un club non pas de compétition, mais de loisirs où on vient s’amuser le dimanche. Le groupe senior doit être la vitrine et la locomotive du club, c’est lui qui doit tirer le ’’convoi ’’en permanence, il a valeur d’exemplarité. Son chantier de reconstruction est immense au vu de l’état des lieux : l’absence de joueurs véhiculant de vraies valeurs de rugby, les arrêts des anciens, le départ de certains jeunes, la difficulté à intégrer des juniors qui préfèrent rester dans leur catégorie d’âge que de jouer en seniors et, enfin, la difficulté récurrente à faire venir à Hers-Lauragais des compétiteurs. »
Le projet sportif est donc à réécrire selon le président démissionnaire. Et pour cela, il faut des énergies jeunes, nouvelles, au mental d’acier, selon Daniel Fabre, « capable d’insuffler une impulsion ainsi qu’une dynamique aujourd’hui absente dans le club si ce n’est au niveau des catégories jeunes » . Mettre en place cette politique et en fixer le cap, c’est bien le rôle d’un président, souligne-t-il.
Un fardeau trop lourd
Mais un rôle qui l’a épuisé : « Pour ma part, depuis 18 ans j’ai essayé de rester dans ce rôle, de fédérer, d’occulter les clivages, de faire grandir ce club avec votre participation bien sûr, mais seul responsable aux commandes de ce paquebot en faisant en sorte tous les ans de mettre en place un projet sportif est trop épuisant. J’y ai consacré presque 20 ans de ma vie. Aujourd’hui, le fardeau est trop lourd. N’ayant plus le feu sacré, la force et l’énergie suffisante pour m’attaquer au chantier de la reconstruction il est temps de passer la main pour une nouvelle impulsion, un nouveau projet sportif nécessaire à la survie de ce club. Ainsi, par clairvoyance afin de ne pas mettre le club en danger, je vous informe donc que j’ai pris la décision de mettre un terme à ma fonction de président et à dix-huit ans de ’’vie rugbystique’’ réglée, du lundi au dimanche sur la gestion au quotidien de ce club qui nous est cher. »
Daniel Fabre précise qu’il sera là jusqu’à l’assemblée générale « pour définir les contours du futur, organiser la transmission et faire en sorte que cette institution perdure » .