Une concession funéraire pour deux familles
Deux familles se disputent la propriété d’une concession funéraire au cimetière de Castanet-Tolosan. Une erreur administrative qui pourrait finir devant les tribunaux.
Lorsqu’ils sont allés fleurir la tombe de leurs parents au moment de la Toussaint, ces Castanéens ont eu une grosse surprise. Sur l’emplacement funéraire jouxtant la tombe parentale, une sépulture s’est invitée. Étonnant, quand on sait qu’ils ont acheté cette concession en 1973.
L’erreur est administrative, ce que reconnaît le maire de Castanet-Tolosan, Arnaud Lafon.
« La tenue des registres en 1970 n’était pas la même qu’aujourd’hui. C’est une faute de l’administration. Mais, premier arrivé, premier servi ! » , commente le maire.
La propriété revient donc à la famille ayant acquis l’emplacement en 1970. Mais les nouveaux acquéreurs, la famille Valid, ne l’entendent pas de cette oreille.
Un préjudice moral ?
En guise de compensation, la mairie de Castanet a offert à la famille déboutée une nouvelle concession à perpétuité dans le nouveau cimetière de la ville, gratuitement. Elle a également proposé de prendre à ses frais le déménagement de la pierre tombale sur le nouvel emplacement.
La famille Valid, avant d’acheter la concession litigieuse sur l’ancien cimetière de Castanet-Tolosan, avait d’ailleurs eu des vues sur un emplacement dans le nouveau cimetière. Elle avait ensuite changé d’avis car il n’était pas possible d’avoir une concession à perpétuité. Ce que lui accorde finalement la mairie.
Mais cette convention ne semble pas la satisfaire. La famille lésée estime avoir subi un préjudice moral lors de cette affaire et réclame 15 000 € à la mairie.
« On ne fait pas n’importe quoi avec l’argent public ! s’insurge Arnaud Lafon. La mairie a vendu une concession qu’elle croyait libre car elle n’avait pas le titre de propriété. Leur donner 15 000 € serait immoral. »
L’affaire devrait être portée devant les tribunaux par la famille Valid.