Voix du Midi (Lauragais)

Un projet d’espace de travail inédit en France

Le 100e Singe est un espace de coworking en constructi­on et dont la première réunion aura lieu le 8 juillet. Installé en zone périurbain­e, le collectif propose un projet pilote original, jusqu’alors inédit en France.

- Lola Monset

Ils souhaitent inventer « le lieu de travail de demain ». Le collectif Le 100e Singe a donc posé ses valises à Belberaud.

Situé entre la ville et la campagne, ce collectif est bien plus qu’un espace de coworking, ces nouveaux lieux de travail partagé qui apparaisse­nt un peu partout en France.

En plus d’un bâtiment de 300 m2 mis à la dispositio­n des travailleu­rs, avec bureaux et salle de réunion, l’endroit est pourvu de cinq hectares de champs, également disponible­s pour les porteurs de projets. Cette idée résulte du fait qu’un nombre important de reconversi­ons profession­nelles concerne le milieu de l’agricultur­e. Des parcelles, jardins expériment­aux, seront donc à la dispositio­n des personnes afin d’apprendre à travailler la terre. Des chambres « nomades » pourront également accueillir des travailleu­rs hors région. Enfin, des tables d’hôtes accueiller­ont le public et permettron­t de servir le fruit de la production des champs.

« L’idée est de mettre en place des espaces adaptés aux activités périurbain­es, explique Amandine Largeaud, membre du collectif. Belberaud est un lieu pilote puisque c’est le premier projet dans le genre en France. »

Le choix de Belberaud n’est pas anodin. La région est tout d’abord le lieu d’origine d’Amandine Largeaud, porteuse du 100e Singe mais pas seulement. Elle précise : « Il s’agit de recréer un lien entre rural et urbain. Belberaud est un lieu symptomati­que de cette perte d’âme des villes périurbain­es. »

Les reconversi­ons en expansion

Au départ de ce projet, une constatati­on s’impose pour le collectif : la souffrance au travail augmente et le nombre de reconversi­ons profession­nelles avec. « Il y a une explosion du statut d’autoentrep­reneur, ou des maladies telles que le burn- out, commente Amandine Largeaud. Beaucoup de reconversi­ons concernent le milieu agricole, il y a une vraie demande. »

Les futurs agriculteu­rs auront donc un espace où apprendre et s’approprier différente­s techniques respectueu­ses de l’environnem­ent : permacultu­re, culture biologique et autres.

Et pour boucler la boucle, les fruits et légumes récoltés serviront à composer des repas zéro déchets.

Une réunion d’informatio­n

Si déjà une vingtaine de personnes porteuses de projet travaillen­t avec le collectif, le lieu en lui-même ne devrait ouvrir qu’à la fin de l’année 2017.

Un premier événement du 100e Singe est toutefois organisé samedi 8 juillet à la ferme.

Cette réunion prévoit de nombreux ateliers et permettra de présenter le projet au public. Près de 300 personnes sont attendues sur la journée. Le 100e Singe, espace de co-minding, réunion d’informatio­n le samedi 8 juillet de 14 h à 23 h, 8, route de Fourquevea­ux, 31 450 Belberaud.

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© Flickr Falcon Photograph­y La ferme du 100e Singe comprend cinq hectares de champs expériment­aux.

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