Installation d’un crématorium : le maire veut avoir l’avis des habitants
La municipalité de Baziège souhaite être candidate à l’installation d’un crématorium sur un terrain de sa commune. Une réunion d’information aura lieu le 12 juillet.
Mercredi 12 juillet, les Baziégeois sont conviés à une réunion publique au sujet de l’installation d’un crématorium à Baziège.
Si la mairie réfléchit à un tel projet depuis quelques mois, les habitants, eux, en découvriront les détails.
« Le crématorium le plus proche d’ici est situé à Cornebarieu, explique le maire, Jean Roussel. Et ils sont débordés, avec des délais d’attente pouvant aller jusqu’à 10 jours. » Les autres établissements situés à Pamiers, Montauban et Albi sont aussi en saturation. Un crématorium dans la région drainerait alors beaucoup de monde.
La communauté d’agglomération a donc demandé aux communes intéressées par un tel projet de se manifester. La municipalité de Baziège a proposé un terrain, près de Lidl. « Mais on ne fera rien sans l’aval de la population », précise le maire.
Des arguments contre
Car un tel projet pourrait ne pas plaire à l’ensemble de la population, notamment aux particuliers dont la maison serait proche du crématorium. « Un crématorium, ça n’a plus rien à voir avec autrefois. Ça ressemble à une grande villa, indique le maire. Il n’y a ni fumée, ni cheminée, ni odeur. »
Malgré tout, les habitations (une dizaine) pourraient connaître une dévaluation de l’immobilier. Car les crématoriums restent des endroits peu appréciés. De même, les allées et venues de nombreux cortèges funéraires peuvent déplaire.
Les bénéfices du projet
Sur ce dernier point, Jean Roussel précise que le terrain est situé en dehors du centre et que l’accès se fait sans passer par le centre-ville. De plus, le fait de trouver une gare SNCF est un atout majeur pour ce type de projet.
Le maire souhaite également rappeler que la mise en place d’un crématorium signifierait le bénéfice de taxes en plus pour la commune, et de peut-être, l’émergence d’un hôtel ou d’un restaurant. « À une époque où l’État donne de moins en moins d’argent, il faut prendre en compte cet aspect financier », commente-t-il.
Quant aux maisons concernées par la dévaluation, la municipalité se dit prête à négocier une compensation. « Nous sommes en train de nous renseigner sur la valeur exacte de cette moins-value, continue le maire. Nous ne cacherons rien aux habitants. Au final, ce sera la démocratie qui l’emportera. »
Jean Roussel s’engage à mettre en place un sondage et à ne pas aller au bout du projet si la majorité des habitants s’avérait contre l’idée.
Si celle- ci était acceptée, il faudrait réaliser un dépôt de projet. Le préfet devrait ensuite trancher entre différentes villes candidates et désigner la commune hôte. Si un crématorium devait s’implanter à Baziège, il ne verrait donc pas le jour avant 2019-2020.