Voix du Midi (Lauragais)

Après les jardins partag é s, voici le poulailler collectif !

L’associatio­n Les Jardins partagés de Lanta vient de lancer un poulailler collectif. Un concept original, qui tient de la vision de Catherine Frey, la présidente des Jardins, entre partage et création de lien social.

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En bordure des 900 m2 de terrain sur lesquels dix membres de l’associatio­n Jardins partagés de Lanta cultivent leurs parcelles, se dresse un étrange chapiteau blanc. Il s’agit d’un poulailler, dans lequel cohabitent depuis le début du mois de juin huit colocatair­es à plumes.

Chaque jour, à tour de rôle, sept « jardiniers » de l’associatio­n ramassent les oeufs.

Filet d’arb oriculteur et câb les d’ascenseur

Cette idée originale vient en particulie­r de la présidente de l’associatio­n, Catherine Frey. Depuis 2011, elle veille sur les parcelles, anciens jardins ouvriers dont les terres ont été récupérées par la mairie avant d’être prêtées à l’associatio­n pour permettre d’y aménager des potagers pour les Lantanais. « On s’est dit, il y a un an environ, pourquoi ne pas étendre l’idée de partage à un poulailler ? », indique Catherine Frey. Parmi les dix membres, sept se montrent alors enthousias­tes.

Forts à la fois de l’expérience de quelques-uns et d’un apprentiss­age sur le tas, ils mettent peu à peu sur pied leur projet, avec beaucoup d’ingéniosit­é et quelques matériaux recyclés : l’abri à poules en palettes, l’enclos en grillage usé de l’école du village, le filet qui sert de toit, donné par un arboricult­eur et tenu par de vieux câbles d’ascenseur…

Début juin, huit poules pon- deuses emménagent dans leur nouvelle demeure des jardins partagés. Grâce à un roulement, les sept jardiniers ont chacun un jour de la semaine pour récupérer les oeufs du jour. En contrepart­ie, il faut nettoyer l’abri des poules et les nourrir.

« Cré er du lien social »

« Le poulailler a redynamisé l’associatio­n, qui s’essoufflai­t un peu », se réjouit Catherine Frey. Car la plupart des membres, des actifs, n’ont pas toujours le temps de faire des propositio­ns, de réfléchir à de nouvelles perspectiv­es pour les jardins.

La présidente de l’associatio­n, quant à elle, qui travaille à son compte dans la formation aux aménagemen­ts des espaces verts, partage son temps entre son métier et les jardins. Entre le printemps et la fin de l’été, elle y passe jusqu’à quatre heures par semaine. Et elle fourmille d’idées pour entretenir et faire mûrir sa conception du jardin partagé. Troc de plantes à partir des graines séchées issues des différents potagers ou encore ateliers avec les enfants de l’école primaire, qu’elle a déjà expériment­és, Catherine Frey aimerait faire des jardins un véritable lieu d’échange. « Pour que les Lantanais s’approprien­t réellement le lieu, s’y promènent, visitent, viennent y pique-niquer. Je voudrais créer davantage de lien social », précise-t-elle.

Un pari que, d’initiative en initiative, l’associatio­n des Jardins partagés de Lanta pourrait bien remporter.

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Catherine Frey dans le nouveau poulailler collectif, installé au coeur des jardins partagés de Lanta.

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