Voix du Midi (Lauragais)

Castanet-Tolosan veut miser sur un projet de jeu ambitieux

Avec un staff qui voit le retour aux affaires de Thierry Fossat et l’arrivée d’Eric San Vicente aux côtés de Jean-Louis Bouladou qui avait remplacé Nicolas Leroux en milieu de saison dernière, l’Avenir castanéen espère disputer les phases finales au print

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Après onze années passées à la tête de l’Avenir castanéen, Thierry Fossat avait décidé de quitter le banc castanéen lors de la dernière intersaiso­n. Après une année passée en retrait des terrains, le voilà de retour aux affaires au sein d’un staff dans lequel figure toujours Jean-Louis Bouladou qui avait pris les commandes de l’équipe fanion en milieu de saison l’an passé suite au départ de Nicolas Leroux. Deux entraîneur­s expériment­és sur lesquels entend s’appuyer un nouveau venu dans le monde des technicien­s, Eric San Vicente, nommé entraîneur des lignes arrières en début d’été et qui était encore joueur au sein de cette équipe il y a deux saisons.

À 36 ans, l’ancien joueur de Tarbes, Colomiers et donc Castanet-Tolosan où il a fini sa carrière, vit sa première expérience d’entraîneur en seniors. « J’ai arrêté de jouer l’an dernier. Je me suis un peu occupé des petits la saison dernière au sein de l’école de rugby du Stade toulousain mais j’étais resté en contact avec le club qui m’a fait cette propositio­n en fin de saison dernière. Je n’avais pas forcément prévu de devenir entraîneur de suite même si de par mon métier de professeur d’éducation physique, c’est quelque chose qui pouvait m’attirer. Ça s’est donc fait un peu spontanéme­nt. Thierry Fossat qui revenait, a été mon entraîneur durant six ans et j’ai toujours eu une bonne relation avec lui. J’ai aussi côtoyé Jean-Louis Bouladou à Colomiers puisqu’il s’occupait des Espoirs et qu’il m’est arrivé de jouer sous ses ordres. Je suis novice et j’entends donc me nourrir de leur expérience et pouvoir vite restituer ce qu’ils vont m’apporter dans cette nouvelle mission », indique Eric San Vicente.

Un effectif renouvelé à plus de 30 %

Quinze mois après avoir raccroché les crampons, l’en- traîneur des lignes arrières a retrouvé un groupe qui a beaucoup évolué. « Au niveau des lignes arrières, il ne reste déjà plus grand monde… C’est un peu une particular­ité de l’Avenir castanéen. Nous n’avons pas les possibilit­és financière­s d’autres clubs et avons du mal à garder certains joueurs. Donc l’effectif est assez instable d’une saison sur l’autre. C’est le cas cette année, avec le départ de quelques joueurs cadres vers des clubs qui ont de plus gros moyens et cette obligation de recomposer une nouvelle fois l’effectif. Pour cela, le club a l’habitude de s’appuyer sur des espoirs des gros clubs des alentours que nous arrivons à attirer grâce à un projet de jeu attrayant. Et l’idée cette saison, c’est de continuer à s’appuyer sur cette philosophi­e et d’être compétitif grâce à pas mal d’ambitions en termes de jeu », précise Eric San Vicente.

Placée depuis plusieurs années sous la houlette de Fabrice Delpech, la cellule de recrutemen­t du club a donc veillé à saisir les opportunit­és qui se présentaie­nt à elle, tout en s’assurant de la compatibil­ité des recrues avec la philosophi­e de jeu castanéenn­e. « C’est un peu un leitmotiv pour Fabrice Delpech. Il cible les joueurs en fonction de ce qu’ils peuvent nous apporter en matière de jeu. D’ailleurs, nous préparons la saison en profitant des matchs amicaux pour faire acquérir à ce groupe renouvelé à plus de 30 % le projet de jeu du club. On réfléchit beaucoup, on tente beaucoup de choses, on modifie, on adapte… Mais toujours avec cette ambition de développer un jeu attrayant », note l’entraîneur des arrières castanéens.

Une poule « coriace »

Concernant les objectifs sportifs, Eric San Vicente se veut assez prudent. « On en saura certaineme­nt un peu plus à l’issue du premier bloc de matchs. Mais ces dernières saisons, le club a pris l’habitude de se qualifier pour les phases finales… J’arrive dans ce nouveau rôle donc j’aimerais essayer de faire au moins aussi bien », annonce l’ancien centre.

Et quand on lui parle des adversaire­s figurant dans la poule de son club, l’entraîneur reconnaît que la tâche ne sera pas facile : « On n’est pas allé voir nos adversaire­s, on se concentre sur nous et notre projet de jeu. Mais l’on sait que l’on sera dans une poule coriace avec des effectifs qui se sont bien armés comme Lavaur qui nous a d’ailleurs récupéré quelques joueurs, Blagnac qui semble avoir un projet assez ambitieux mais aussi Valence d’Agen, Rodez ou Bagnèresde- Bigorre, des équipes qu’il n’est jamais facile d’affronter. Il y a aussi les deux clubs de Dordogne, Trélissac et Périgueux, qui ont une vraie histoire. Le combat s’annonce dense mais on va essayer de décrocher une nouvelle qualificat­ion même si l’on sait que c’est ambitieux au regard de nos petits moyens. »

Il ne se voit pas en « père Fouettard »

Pour son entrée en lice en championna­t, dimanche 9 septembre, l’Avenir castanéen passera un premier test avec un derby haut-garonnais sur la pelouse du promu Saint-Sulpice-sur-Lèze. « On s’attend à un gros combat car on connaît les valeurs de ce club. On aura face à nous une équipe très costaude. On va y aller prudemment mais avec beaucoup d’ambitions aussi », prévient Eric San Vicente.

Le nouvel entraîneur des arrières connaîtra à cette occasion son véritable baptême du feu dans ses nouvelles fonctions sur le banc castanéen. « Je suis un peu dans l’état d’esprit d’un jeune écolier avec son cartable avant sa première rentrée. Il y a un mélange de plusieurs sentiments : du stress, du plaisir, bien sûr un peu de peur de mal faire… Mais je crois que ce qui domine c’est l’excitation et cette envie que la saison commence enfin véritablem­ent. Je sais qu’il y aura des moments heureux et d’autres plus compliqués mais mon ambition, c’est d’apporter quelque chose à ces joueurs sportiveme­nt. Je crois que le fait d’avoir quitté les terrains il y a peu, est un avantage. J’étais dans cet effectif il y a encore quelques mois, j’ai encore un peu cet état d’esprit de joueur et je connais les attentes qu’ils peuvent avoir. Je ne me vois donc absolument pas dans le costume du père Fouettard mais plutôt comme quelqu’un qui doit être là pour les accompagne­r au mieux », souligne Eric San Vicente.

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