Restauration de l’orgue de l’église : seulement 230 € de dons en 18 mois !
Lancée en 2016, la campagne de mécénat populaire pour l’orgue de l’église Saint-Etienne n’a pas le succès escompté. Elle n’a recueilli que 230 € de dons pour la restauration de l’instrument.
Voilà environ 18 mois que la campagne de mécénat populaire a été lancée pour l’orgue de l’église Saint-Etienne par la mairie de Baziège et la Fondation du patrimoine.
« C’est un appel aux dons auprès des particuliers et des entreprises », explique Charles Maréchal, délégué HauteGaronne de la Fondation du patrimoine, cet organisme qui s’intéresse à « tout ce qui est ancien, qui a une histoire et qui mérite d’être restauré », précise le responsable.
Des instruments compliqués
Ici, c’est le système tubulaire de l’instrument qui avait souffert lors de l’été caniculaire de 1992. « Les orgues sont des instruments qui ont besoin d’être restaurés et dont les pièces doivent être changées. Ça ne peut se faire que par des spécialistes dans le domaine. C’est un instrument assez compliqué », précise Charles Maréchal.
Pour réparer l’orgue de l’église, un appel d’offres avait alors été lancé et ce sont les « organiers » palois de Pesce Frères qui avaient été retenus. Les travaux démarrent aussitôt puis, pour des raisons financières, sont mis en attente. Ils ne reprendront qu’en 2016. Actuellement, trois tubes sont encore à rénover.
« Les communes n’ont que des priorités, constate le délégué du département de la Fondation. Elles ont de plus en plus de difficultés et font de plus en plus appel à nous. En deux ans, nous avons multiplié par trois le nombre de souscription en Haute-Garonne. »
Alors que la campagne de dons a démarré voilà un an et demi, la mairie de Baziège et la Fondation du patrimoine ne peuvent que déplorer le manque de succès de celle-ci. En effet, seulement 230 € ont été cumulés. « Je suis surpris par les dons récoltés, regrette Charles Maréchal. 230 €, c’est vraiment très peu ! Ça m’étonne, car ça marche bien pour des campagnes aux alentours. À Montgiscard, ils en sont à plus de 50 000 € de dons en deux ans pour leur église. C’est énorme ! Ils ont aussi la chance d’avoir une association très dynamique. À Clermont- le- Fort, c’est tout petit, mais ils en sont à plus de 7 000 € pour restaurer l’église. »
La carotte : la déduction fiscale
Pour qu’une souscription fonctionne, le maître mot « c’est la communication ! » souligne Charles Maréchal. Et pour attirer les généreux donateurs, la Fondation du patrimoine n’hésite pas à user d’un appât. Charles Maréchal, lui, n’hésite pas à employer une métaphore : « Il faut une carotte ! Et cette carotte, c’est la déduction fiscale ! Il faut savoir qu’un particulier qui fait un don va pouvoir déduire 66 % du don de son impôt sur le revenu au moyen d’un reçu fiscal que nous fournissons. Pour quelqu’un d’assujetti à l’Impôt sur la fortune (ISF), ce n’est plus 66 % mais 75 % et les entreprises vont pouvoir déduire 60 % du don… »
Pour rénover l’orgue de l’église, la mairie de Baziège et la Fondation du patrimoine espèrent recueillir 5 210 €, soit le coût total des travaux.