É. Thibault installé dans le fauteuil de maire
Alain Chatillon n’étant plus le premier élu de Revel depuis le 31 octobre, le conseil municipal a élu un nouveau maire en la personne de l’ancien premier adjoint Étienne Thibault.
C’était un conseil municipal pas comme les autres qui se déroulait le lundi 6 novembre et les Revélois ne s’y sont pas trompés puisque le public était venu plus nombreux qu’à l’accoutumée. Ils n’avaient pas tort car ce n’est pas tous les jours qu’on change de maire. Ce n’était d’ailleurs pas arrivé depuis 1989 dans la commune de Revel, année du premier mandat d’Alain Chatillon. Seulement voilà, la loi contre le cumul des mandats a obligé le sénateur de HauteGaronne à renoncer à son siège de premier élu. Alain Chatillon n’étant plus maire depuis le 31 octobre, il fallait donc que le conseil municipal de Revel en élise un nouveau en ce lundi 6 novembre.
Un seu l candidat
C’est Léonce Gonzato qui a ainsi pris la parole demandant qui serait candidat parmi les membres du conseil municipal. Sans surprise, seule la main d’Étienne Thibault, le premier adjoint d’Alain Chatillon, s’est levée. Les élus ont donc voté à bulletin secret pour un résultat, lui aussi, sans surprise. Avec 28 voix pour et trois bulletins nuls, Étienne Thibault a été élu maire de Revel, sous les applaudissements des élus et du public, et a pu faire son premier discours en tant que tel : « Chers collègues, je tiens en premier lieu à vous remercier de la confiance que vous me faites. Je suis tout particulièrement honoré de me retrouver à la tête de notre conseil municipal et de notre ville. C’est un honneur immense ! »
« J’ai choisi d’être revélois »
Le nouveau maire en a profité pour raconter une petite anecdote : « Vous le savez, je ne suis pas né à Revel… Quelle faute ! En 2001, alors que j’étais assesseur dans un des bureaux de vote, un ’’ vieux Revélois’’, entre guillemets, m’a demandé ce que je faisais là puisque j’étais étranger. » La réponse d’Étienne Thibault ? : « ’’Vous êtes né à Revel, donc vous n’avez aucun mérite d’être là. Moi, j’ai choisi d’être revélois.’’ Depuis cette date où Alain Chatillon m’a appelé pour venir dans son équipe, je n’ai qu’un souhait : servir les Revélois. »
Le nouveau maire a ensuite rendu un long hommage à son prédécesseur : « Je dois remercier Alain Chatillon, notre sénateur et maire, pour la confiance qu’il m’a faite et qu’il me fait encore aujourd’hui. Je le remercie encore au nom de tout le conseil municipal, l’actuel mais aussi les équipes précédentes… Alain Chatillon, c’est une affaire charnelle, il incarne la cité… Revel est actuellement le pôle rural ayant le meilleur ratio emploi/ actifs de la région Midi-Pyrénées, ce qui est quelque chose de remarquable. Pour le développement de la ville de son coeur, il a très tôt senti le besoin de prendre des responsabilités publiques… Il se lance dans la bataille en 1989 et l’emporte de justesse, mais le score n’a fait que croître au fil des élections… Ça aurait pu aller plus loin jusqu’à cette loi qui le démissionne ! Et j’ai bien dit ’’qui le démissionne’’ car il n’a pas démissionné… Pour moi, le cumul des mandats sans cumul des indemnités est une très bonne chose. C’est le seul moyen pour qu’un parlementaire ait le contact avec la terre dont il est originaire et qu’il puisse apporter sa parole auprès des assemblées… » Après avoir listé de nombreuses réalisations sous le mandat d’Alain Chatillon, Étienne Thibault a précisé qu’il comptait sur l’action de l’ancien maire en tant que conseiller municipal « en attendant son retour indispensable à la tête de la mairie en 2020 ».
« Un homme f ranc et loyal »
Prenant lui aussi la parole, Alain Chatillon a remercié ses collègues et a fermement critiqué cette loi du non- cumul des mandats et a également exprimé sa satisfaction d’avoir Étienne Thibault comme successeur : « Un homme de devoir, d’engagement, de caractère, pour ceux qui le connaissent et un homme franc et loyal. Partant de là, je peux vous assurer que la ville sera bien gérée avec toute l’équipe et combien nous continuerons à développer Revel et faire en sorte que les Revélois soient fiers de leur ville… Nous devons leur apporter ce qu’ils attendent : la capacité d’engagement que nous pouvons avoir et la capacité que nous aurons à ne pas augmenter les impôts. Je vous rappelle que, depuis neuf ans, nous n’avons pas augmenté les taux d’imposition… » Alain Chatillon a ensuite souligné son enthousiasme quant à la (future) nomination de Léonce Gonzato en tant qu’adjoint.
En effet, si le nouveau maire venait d’être élu, il fallait également procéder à l’élection des adjoints. Une seule liste, celle de la majorité, a été proposée : « On a pris la même liste et on a fait remonter tout le monde d’un cran », a expliqué Étienne Thibault. La liste était composée de Pierrette Espuny en tant que première adjointe, puis de Francis Costes, Marielle Garonzi, Michel Ferret, Annie Veaute, François Lucena, Odile Horn et Léonce Gonzato. Cet ancien conseiller délégué devient donc le huitième adjoint au maire. Cette liste, ne rencontrant pas d’opposante, a été élue avec 27 voix pour et deux bulletins blancs. Christian Vienot, Thierry Frede et Laurent Hourquet ont quant à eux été nommés conseillers délégués.
Florian Moutafian
florian.moutafian@voixdumidi.fr