Va bâ tir L’ intercommu nalité u n atelier à M au reville
Lors du conseil communautaire du mardi 24 octobre, les élus de Terres du Lauragais ont voté la construction d’un atelier technique dans la zone d’activités de Maureville.
Lors de la dernière séance du conseil communautaire de Terres du Lauragais, les élus ont autorisé le président Christian Portet à déposer le permis de construire relatif à la construction des nouveaux ateliers techniques du site de Caraman sur une parcelle située dans la zone d’activité de Maureville.
Ce projet avait vu le jour il y a plusieurs mois déjà au sein de l’ancienne communauté de communes Coeur Lauragais pour faire face à l’exiguïté des locaux actuellement utilisés par les agents techniques mais également à l’absence de garage fermé pour stationner les véhicules de la communauté de communes dont plusieurs ont fait l’objet de vols au cours des dernières années. « Nous étions partis sur un projet assez sommaire au départ mais nous avons vu en Commission travaux qu’il était possible de réaliser un projet plus respectueux de l’environnement et ainsi profiter d’une subvention de l’Ademe. Le coût du chantier passerait de 400 000 à 600 000 € mais grâce à l’aide de l’Ademe que nous récupérerions, le surcoût ne serait au final que de 40 000 € pour l’intercommunalité, pour un projet qui serait de toute autre dimension », indiquait Gilbert Hébrard, premier vice-président de Terres du Lauragais.
Un p rojet inadap té selon P . De P érig non
Le maire de Préserville et ancien premier vice-président de Coeur du Lauragais, Patrick De Pérignon, demandait alors la parole pour émettre des réserves après avoir retracé l’historique de ce dossier. « La première étude avait porté sur une extension du site de Caraman pour 32 000 € mais nous ne l’avions pas jugé intéressante et nous nous étions donc rabattus sur ce terrain à Maureville avec un nouveau projet à 320 000 € qui n’a toutefois pas été validé car nous avions des réserves sur le projet et notamment l’abri, au vu du prix. Et aujourd’hui, on parle d’un projet au coût encore plus élevé, sous prétexte que l’on a des subventions pour faire un projet qualitatif mais totalement déconnecté des besoins de base pour abriter des véhicules. D’autant plus que ce qui est prévu dans ce projet, c’est un abri par ombrières et qu’au final ce sera comme si les véhicules étaient dehors ! », dénonçait l’élu préservillois. Avant de lancer un avertissement à la gouvernance de l’intercommunalité : « Je souhaite que l’on réfléchisse à un projet plus réaliste. Si vous présentiez celui-ci, je le combattrais en dénonçant un appel d’offres qui est selon moi illégal puisqu’il dépasse de 20 % l’enveloppe votée initialement et ne répond pas aux usages en la matière. Revenons à quelque chose de plus réaliste ou sinon cela veut dire que l’on est là pour dépenser l’argent public sans compter ! »
Christian Portet répondait aussitôt à Patrick De Pérignon : « Tu as évoqué toutes ces réserves devant la commission qui a décidé malgré tout de déposer ce permis de construire présentant un certain degré de qualité. Quand on s’oppose à un dossier, on est souvent caricatural et ta présentation l’a été. Je pourrais l’être aussi, en disant que la question est de savoir si l’on veut faire un simple hangar agricole ou s’engager sur un projet que l’on peut améliorer et rendre écoresponsable grâce aux aides de l’Ademe. Par ailleurs, je rappelle que l’on ne vote aujourd’hui que l’autorisation de déposer un permis de construire mais que tout est modificatif dans celui-ci et que nous pourrons revoir le projet, notamment dans le cas où nous n’aurions pas les subventions espérées. »
Lors du vote de l’assemblée, seul Patrick De Pérignon choisissait de se prononcer contre cette délibération.