L’intercommunalité ouvre ses données
Depuis le mois de septembre, le Sicoval s’est converti à l’open Le vice-président Pierre Lattard en a fait la présentation lors du dernier conseil communautaire.
Le Sicoval a lancé son portail open cet été. Traduction : la communauté d’agglomération du Sud- est toulousain a ouvert ses données au public par le biais d’un site internet. Pourquoi ? « En premier lieu, parce que c’est une obligation », a expliqué Pierre Lattard, viceprésident du Sicoval en charge du Schéma directeur de l’aménagement numérique (Sdan) lors du conseil communautaire du lundi 6 novembre.
L’élu a en effet rappelé que la loi République numérique du 7 octobre 2016 impose aux collectivités de plus de 3 500 habitants et au moins 50 agents d’ouvrir leurs données : statis- tiques, cartographies, horaires, données économiques ou financières, etc. « Mais le Sicoval n’a pas attendu cette obligation », a précisé l’élu. « Le Sicoval a toujours eu dans ses gênes d’être une collectivité en avance notamment sur le numérique. Ça permettra de développer des services utiles à la population, de favoriser la transparence publique et de faciliter l’accès aux données, que ce soit pour nos concitoyens, des chercheurs, des journalistes, mais aussi pour des élus… Ces données brutes, le Sicoval les collecte et les qualifie. Elles sont ensuite intégrées sur une plateforme. Sont exclues les données qui portent atteinte à la sécurité et les données qui ne sont pas anonymes. »
Le Sicoval a donc publié ses premiers jeux de données en février 2017 et a déployé son propre portail nommé Opendata Sicoval (data.sicoval.fr) le 14 septembre avec 38 jeux de données brutes, anonymes et gratuites : des horaires, le petit patrimoine, la voirie, la cartographie des chemins de randonnées… « Nous essayons d’ajouter deux à trois jeux de données supplémentaires tous les mois, voire tous les mois et demi, dans le but d’alimenter ce portail », indiquait Pierre Lattard. « Le but est aussi de favoriser la réutilisation des données pour être au service de nos habitants. »
Pour illustrer cet objectif, l’élu présentait d’abord l’open agenda, premier jeu de données utilisable par le plus grand nombre selon lui : « C’est la possibilité de mettre en
vos manifestations et ainsi libérer des données qui pourront être réutilisés par tous, y compris par la presse… Ça vous permet, en tant que commune, d’inscrire vos manifestations afin qu’elles soient récupérées par tout le monde… Avec une seule saisie, elles pourront apparaître sur de multiples sites ! »