Un nouvel élevage de volailles ouvre ses portes
Installée à Fourquevaux, la Basse cour du bois gourmand vient de démarrer un élevage agroforestier de volailles de chair et de poules pondeuses. Sa gérante, Mathilde Riom, en dit plus.
Le Gaec Bacou a élargi son concept. De la grande culture classique lauragaise (maïs, soja, tournesol, blé dur…), l’exploitation de Fourquevaux propose dorénavant l’élevage de volaille et a pris pour nom la Basse cour du bois gourmand ! Ce projet, c’est celui de Mathilde Riom, qui a rejoint son compagnon Yann Bacou afin de développer un atelier volaille complémentaire. Pour cette ancienne conseillère en entreprise dans le milieu agricole de 38 ans, c’était « le moment ou jamais » de devenir chef d’entreprise : « Un retour au système de polyculture me paraissait cohérent, tout comme faire du circuit court autour de Toulouse. La volaille, c’est intéressant d’un point de vue climatique. C’est peu énergivore et les oeufs le sont encore moins », estime-t-elle.
Cet aspect environnemental est important pour Mathilde Riom et Yann Bacou qui ont ainsi développé une ferme agroforestière. « C’est cohérent pour la poule qui craint que le ciel va lui tomber sur la tête », explique l’agricultrice. « Si elle ne se sent pas à l’abri, elle ne va pas aller s’aventurer sur le parcours… Quand les poules se baladent, elles font du sport, elles se détendent, elles sont plus heureuses et produisent des hormones de bien- être qu’on retrouve dans la viande… Les arbres sont sources de fruits et de baies et la poule craint le chaud. Les arbres lui apportent de l’ombre… » Ainsi ce sont 400 arbres de 30 variétés locales différentes qui ont été plantés l’année dernière. Pour ce faire, les gérants de la Basse cour du bois gourmand ont reçu l’aide de l’association Arbres et paysages d’autan au niveau du financement et de la plantation. « Des amis et d’anciens collègues sont également venus nous aider. On était 50 à participer et c’était très sympa ! », se souvient Mathilde Riom.
Les premières poules sont arrivées au début du mois de novembre sur les deux hectares qui leur sont dédiés (pour un total de 170 hectares). Dernièrement, l’exploitante a commencé à vendre ses premiers coquelets. Les premiers poulets partiront à l’abattoir le mardi 30 janvier (il faudra les réserver avant le dimanche 28 janvier). L’année prochaine, la Basse cour du bois gourmand se lancera dans la vente de poularde. À plus long terme, Mathilde Riom se verrait bien dans l’élevage de lapins bio, d’ici deux ou trois ans.
Bienvenue à la ferme !
Au-delà de la vente de ses produits, l’exploitation lauragaise se veut un lieu ouvert au public, où l’on peut venir se balader, boire un café et poser n’importe quelle question aux gérants. « Nous avons la responsabilité de montrer ce que l’on fait… On ouvre la ferme tous les samedis matin. On va même proposer une boutique. Au printemps, nous organiserons de véritables portes ouvertes puisque nous avons adhéré au réseau Bienvenue à la ferme », conclut Mathilde Riom.