VILLEFRANCHE Le maire pique une très grosse colère lors de ses voeux
Mercredi 24 janvier, Marie-Claude Piquemal-Doumeng et son conseil municipal avaient réuni les habitants pour présenter leurs voeux. Le maire profitait de son temps de parole pour mettre les choses à plat.
Le maire de Villefranchede-Lauragais commençait son discours en présentant les élus du conseil municipal afin qu’ils soient « identifiés par les nouveaux habitants » , soulignait Marie- Claude Piquemal- Doumeng. Elle présentait aussi Christian Portet, président des Terres du Lauragais, venu lui aussi présenter ses voeux au nom de l’intercommunalité.
Le maire balayait donc les différents événements municipaux de 2017 (les naissances, les nouvelles recrues…) ainsi que les animations dont le premier festival de l’humour. « Nous avons pu réunir des personnalités de talent, qui ont été largement applaudis », se réjouissait l’élue. Elle évoquait ensuite la classe de découverte pour les élèves de CM1, une sortie qui dure depuis maintenant plus de 30 ans et qui a été entièrement prise en charge par la commune. Elle énumérait également les réalisations comme la réfection du mur d’escalade, de la piscine municipale (le rehaussement du bassin, la réfection du liner, l’aménagement des vestiaires), l’implantation d’une borne de recharge pour véhicules électriques, le remplacement d’ampoules énergivores par des Led, l’aménagement de l’ancien tribunal pour y installer le Pôle social… Au sujet de ce dernier bâtiment, le maire en profitait pour faire une annonce : « On est en train de travailler sur la rénovation de la salle d’audience. On s’en servira notamment pour se réunir en séance du conseil municipal. »
La p o lé m i q e u d e l é ’c o el J u e ls - e rF yr
Et parmi ces faits marquants, Marie- Claude Piquemal Doumeng parlait bien sûr de l’école Jules-Ferry. Elle détaillait les différents travaux effectués (mise en sécurité du bâtiment, réfection de la cantine…) pour un montant total s’élevant à 1 200 000 €. Mais elle revenait surtout sur la polémique déclenchée autour de ce chantier : « Ces travaux ont suscité de nombreux commentaires. Comme si nous étions des irresponsables, nous élus, des parents et des grands-parents, prêts à mettre en danger la vie de nos enfants et petits enfants, les enfants de nos concitoyens, le personnel communal et les enseignants. Tout a été mis en oeuvre et même un peu plus pour assurer la sécurité de tous durant les travaux. Des réunions de chantier ont eu lieu, toutes les semaines avec les élus en charge du suivi de l’opération et notre maître d’oeuvre, pour respecter les consignes de sécurité. »
« e Js ui e sn c o è lr e »
Pendant son discours, MarieClaude Piquemal-Doumeng tenait aussi à exprimer son mécontentement : « Je suis en colère. J’entends des critiques, mais ça, c’est le propre de l’homme. Mais parfois, je suis contente. Quand on vient me voir en mairie ou que je reçois un courrier pour me remercier. C’est tellement rare que quand ça arrive j’affiche la lettre, pour que tous les élus et les employés la voient. Oui je suis en colère quand manifester sur un hypothétique danger pouvant nuire aux enfants n’empêche pas de stationner devant l’établissement scolaire et sur les trottoirs. Oui je suis en colère que des chiens fassent leurs déjections sur les trottoirs et les espaces verts, ne dérangent pas, et surtout pas le maître, sauf les piétons, sauf les employés en charge du nettoiement des pelouses et de la voirie. Oui je suis en colère parce que je pourrais dire tant de choses… Oui je suis en colère que les élus et les employés communaux ne soient pas respectés. «Tous des pourris, tous des feignants…» Non… Non et non. Nous sommes des gens biens. Tous soucieux du bien-être de nos concitoyens. Chacun dans son domaine fait de son mieux afin que la vie à Villefranche soit la plus confortable possible. Et c’est un travail collectif. C’est de la responsabilité de tout le monde. Cela s’appelle le bien vivre ensemble. Alors aujourd’hui, une fois de plus, je demande du respect envers nous, élus et fonction- naires. Et je dis merci à mes collègues du conseil municipal et aux employés municipaux. Merci aussi aux bénévoles d’associations qui eux aussi ne sont pas épargnés… »
L’ho m m a g eà « é Dd é »
Pour Marie-Claude PiquemalDoumeng cette cérémonie des voeux avait aussi un goût amer. Il s’agissait de la première sans André Alibert, conseiller municipal décédé en octobre dernier. Le maire, mais aussi son ami, avait donc une pensée pour lui : « Dédé nous a quittés à la fin du mois d’octobre. Il est parti sans faire de bruit. Et il nous manque. »