Un nouvel hôpital va sortir de terre à Revel
La direction livre les dessous du projet
Quand on lui demande si un nouvel hôpital va être construit à Revel, Thierry Chagot, directeur par intérim des hôpitaux de Castres et de Revel, répond par l’affirmative avant d’aussitôt tempérer son propos. « Il faut raison garder ! Il s’agit de construire sur le site même un bâtiment qui abritera les services de l’actuel bâtiment central. » Cette future construction pourrait donc accueillir environ 50 lits du service de Soins de suite et de réadaptation (SSR) (voir encadré) et également 45 lits pour les soins de longue durée, soit à peu près le même nombre de lits que ceux disponibles actuellement. « Au moment où je vous parle, je travaille sur une hypothèse de maintien ou une légère augmentation des lits mais pas d’augmentation significative », commente le directeur de l’hôpital de Revel. Il pourrait y avoir d’autres constructions pour accueillir les services administratifs, la lingerie et la cuisine, mais rien n’est encore finalisé. Une fois les travaux terminés, l’actuel bâtiment, lui, serait détruit.
Le projet ne prévoit donc pas de nouveaux services. Les raisons de cette future construction sont toutes autres comme l’explique Thierry Chagot : « C’est un projet ambitieux qui a pour objet d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients et des résidents et pour que les professionnels travaillent dans de bonnes conditions matérielles… L’actuel bâtiment a bien servi mais il doit évoluer. La popu- lation revéloise a le droit à un bon hôpital. Le bâtiment est très vieux et a besoin de beaucoup de réparations. C’est un peu comme conserver une vieille voiture et aller chez le garagiste toutes les trois semaines : ça coûte cher ! »
Un e r é n o v a ti o n t or p c o tûe u s e
Tout rénover ou tout reconstruire ? C’est la question qui s’est posée au sein de l’établissement. Et si la rénovation a tout d’abord été envisagée, cette solution a vite été abandonnée selon Thierry Chagot : « La rénovation est apparue très coûteuse, quasiment autant qu’une construction neuve, et plus longue. Cela aurait dégradé les conditions de vie des patients et les conditions de travail des professionnels. Le résultat final n’aurait pas été aussi probant. » L’autre question était celle du lieu de construction du bâtiment. Là aussi, la réponse a semblé évidente selon Thierry Chagot : « In situ ! Les autres services vont rester là, comme la maison de retraite. Il fallait mieux rester sur le site pour des raisons de gestion. Et il est important pour la qualité de vie de rester en centre-ville… »
Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. Études et concours seront la prochaine étape et dureront deux exercices. D’après Thierry Chagot, on peut espérer voir le bâtiment sortir de terre en 2021 ou 2022 « mais il n’y a pas de temps à perdre » !