■ CASTELNAUDARY J e a n - Mar e i Ca l v e t s o r t u LIVRE. J p o la r a u x a c ce n t s t o u la io un
Jean-Marie Calvet, ancien gendarme et correspondant de presse chaurien vient de sortir son sixième polar, Seul l’Éternel est éternel. Il annonce aussi l’écriture du tome II de Crimes en Lauragais. Interview.
Passer de correspondant de presse à écrivain ou de gendarme à auteur de polar n’est pas si rare. Mais comment passe-t-on de gendarme à correspondant de presse ?
Tout simplement par le biais du sport. Étant ancien joueur et ancien entraîneur de rugby, j’avais été sollicité il y une quinzaine d’années pour écrire des articles concernant ce sport. Depuis, je me suis diversifié et j’ai ajouté pratiquement tous les autres sports. J’ai également été correspondant local notamment à Castelnaudary et à Limoux où je remplaçais les journalistes professionnels indisponibles. Aujourd’hui, je ne fais plus que le sport, et pour être honnête, j’aime tellement ça que je n’ai pas réellement l’impression de travailler.
Votre sixième polar, Seul
l’Éternel est éternel, vient de sortir. Y a-t-il un lien avec les précédents ? Des personnages, des lieux… ?
Non. Chaque livre est différent du précédant ou du suivant. En revanche, les hommes et les femmes de mes histoires sont toujours des policières ou des gendarmes lambda aux antipodes des « flics de chocs » des séries télévisées ou des films. Si je laisse libre cours à mon imagination pour tout ce qui concerne les histoires, je tiens absolument à ce que les méthodes d’investigations utilisées par mes personnages soient rigoureusement conformes à la réalité. J’ai lu trop de polars remplis d’inepties, plus proches de la science-fiction que du policier.
Retrouvons-nous un peu de vous dans certains des personnages ?
Certains de mes amis ont cru me reconnaître quelques fois. Pourtant ce n’était pas fait à dessein. Peut-être inconsciemment ai-je mis un peu de moi dans quelques personnages, mais n’est-ce pas le propre de tout écrivain ? À ce propos, je préfère l’appellation « raconteur d’histoires » plutôt qu’écrivain.
Votre histoire se déroule en région toulousaine, un sentiment particulier avec cette ville ?
Même pas. Bien évidemment, j’aime Toulouse, la plus grande ville située à proximité de chez moi (Castelnaudary, NDLR), mais mes intrigues étaient jusqu’à présent situées en Lauragais. Pour cette histoire, j’avais besoin d’une agglomération importante comme décor. Toulouse était toute désignée. Je n’allais pas narrer des histoires se déroulant à Marseille ou à Paris, voire à l’étranger…
Vous êtes-vous inspiré de certaines de vos enquêtes en tant que gendarme ?
Évidemment, mais de très loin et en changeant pratiquement tout. Un suicide traité au cours de ma carrière en Normandie, peut par exemple devenir un crime en Lauragais. Les affaires que j’ai eues à connaître sont trop contemporaines et tous les justiciables, qu’ils soient auteurs ou victimes, ont droit au respect de leur vie privée.
Avez-vous déjà des idées de récits à venir ?
Deux livres sont déjà prêts dans le disque dur de mon ordinateur dont le tome II de Crimes
en Lauragais qui avait été mon premier polar en 2010.
Peut-être avez-vous des dates de dédicaces dans le coin déjà programmées ?
La première dédicace se déroulera samedi 10 février à partir de 9 h à la maison de la presse de Castelnaudary. Ensuite ce sera la grande tournée puisque
le livre est diffusé dans de nombreux points de vente en HauteGaronne comme dans l’Aude.
Seul l’Éternel est éternel, aux éditions Les presses littéraires. 196 pages. Tarif : 10 €. Disponible dans différentes librairies et sur Internet. Plus d’infos : www. lespresseslitteraires.com/ calvet-jean-marie/