Le JC Coeur Lauragais pleure son professeur
Vendredi 2 février, Julien Vincent, le professeur du Judo Club Coeur Lauragais, est décédé des suites d’un cancer. Sa disparition plonge tout un club dans la tristesse.
Il est parti à l’issue d’un long et courageux combat mené depuis plus d’un an et demi contre la maladie. Julien Vincent, l’emblématique professeur du Judo Club Coeur Lauragais ( JCCL), s’en est allé vendredi 2 février, après avoir perdu un combat trop inégal contre la maladie.
Sa disparition a plongé dans un infini chagrin ses amis du JCCL et les nombreux élèves qu’il entraînait au sein des différentes antennes du club, en particulier à Caraman et Auriac-sur-Vendinelle. Il faut dire que pour beaucoup d’entre eux, Julien était devenu bien plus qu’un simple professeur.
Un parcours de judoka lancé à Montastruc
Sur les tatamis du sud de la France où il faisait l’unanimité, Julien Vincent s’était forgé une réputation de solide combattant. Judoka depuis l’âge de six ans, il avait fait toutes ses classes au sein du club de Montastruc-laConseillère avec qui il a participé à quatre reprises aux championnats de France par équipes.
En 2011, il s’était rapproché du club d’Auriac-sur-Vendinelle suite à sa rencontre avec Pascal Carmona à qui il sert de partenaire pour lui permettre de passer ses katas. Il rejoint le club dans la foulée et est à l’initiative, en 2013, de la création de l’antenne de Caraman dont il va très vite assurer le développement, aux côtés du président du club Loïc Letort et de son acolyte Pascal Carmona. La même année, Julien participe aux championnats de France Entreprises, obtenant une très belle cinquième place. En juin 2016, il se rend à Porèc, en Croatie, pour participer aux championnats d’Europe Vétérans avec le kimono de l’équipe de France.
Il a fait progresser nombre de judokas
Sous ses ordres, plusieurs jeunes judokas de Caraman et Auriac- sur- Vendinelle vont connaître une très belle progression sportive, brillant pour certains au niveau national. Les ceintures noires deviennent légion au sein du club tandis que s’enchaînent les qualifications de judokas pour les finales du Criterium national ou de la Coupe de France. Julien Vincent joue à chaque fois un rôle primordial dans ces performances, s’inves- tissant sans relâche et avec une générosité sans faille pour permettre à ses protégés d’atteindre leurs objectifs.
Depuis un an et demi, malgré cette foutue maladie qui le rongeait, Julien faisait preuve d’une incroyable volonté pour continuer à être présent aux côtés de ses élèves sur les tatamis, afin de leur enseigner sa science du judo. Durant cette période, il a certainement donné à ces jeunes judokas la plus belle des leçons de vie. À l’image du professeur et de l’homme qu’il était, toujours très attaché à transmettre, audelà des techniques de judo, des valeurs lui étant chères comme le don de soi, le respect de l’autre, l’entraide et la générosité.
Son kimono sera encadré salle Vilespy
Aussi grande que soit leur tristesse aujourd’hui, tous ces élèves passés sous les ordres de Julien peuvent aujourd’hui nourrir une grande reconnaissance à son égard, tant il a participé à les faire grandir sportivement mais surtout humainement.
Nul doute que tous auront désormais à coeur de lui faire honneur en suivant la voie qu’il a tracée, chaque fois qu’ils se présenteront sur un tatami. Et en particulier dans le dojo de la salle Vilespy à Caraman où le club a pour projet de lui rendre hommage en encadrant son kimono de l’équipe de France, qu’il a porté lors des championnats d’Europe à Porèc.