Jordan Sarrou

Champion du monde de XC cette année avec le team BMC Absolute Absalon, Jordan Sarrou portera en 2021 son maillot arc-en-ciel sur un Specialized. Le Français nous explique tout ça…

Comment s’est passée cette saison au sein du team BMC Absolute Absalon ?

Il a fallu faire preuve d’adaptation avec la situation sanitaire, mais ça a été une super saison pour moi. Dès la reprise des courses, j’étais dans le bain. Les championnats de France constituaient le premier objectif de la saison et j’ai été titré. Le second était les mondiaux. J’avais aussi envie de performer sur les coupes du monde, mais c’était avant tout des courses de préparation pour le mondial que j’avais vraiment en tête. Repartir avec le maillot arc-en-ciel a quand même été la bonne surprise.

Tu viens d’annoncer ta signature chez Specialized. Qu’est-ce que ce changement représente pour toi ?

Me retrouver dans une nouvelle équipe et avec un nouveau vélo représente un gros changement à la veille des Jeux de Tokyo. C’est une marque emblématique, je suis vraiment très content d’intégrer cette équipe. Je pars dans la foulée en Afrique du Sud pour réaliser des tests et faire connaissance avec toute l’équipe.

Qu’est-ce qui t’a motivé à changer de team ?

Je ne cherchais pas forcément à partir de chez BMC Absolute Absalon. C’est Spe qui est venu me chercher. C’est un rêve de gosse de rouler sur cette marque et je ne pouvais vraiment pas refuser cette offre. C’est une très belle opportunité pour moi.

Est-ce que l’aspect économique est rentré en ligne de compte ?

Pas forcément. J’avais signé mon contrat avant d’être champion du monde.

Le fait d’avoir un ancien champion olympique à tes côtés pour te coacher n’a pas suffi à te faire rester chez BMC ?

Julien a été de bon conseil et j’ai pu profiter de son expérience, mais je suis assez mature et j’ai assez de vécu pour y parvenir avec d’autres personnes.

Est-ce que ce n’est pas risqué de changer de team et de vélo lors d’une année olympique ?

Non, je ne trouve pas ça du tout risqué. Je suis quelqu’un qui s’adapte assez vite. J’ai vite adopté le Spe dont les géométries sont assez similaires à celles de mon ancien vélo. Je n’ai pas été surpris par de gros changements sur l’epic.

Quels sont ses points forts et points faibles par rapport au BMC ?

Je gagne déjà entre 700 g et 1 kg par rapport à mon ancien vélo. J’ai vraiment été surpris du poids et de la réactivité du Spe. En descente, il est très joueur dans les virages serrés. En revanche, il va falloir que je bosse sur les suspensions et que je m’habitue au Brain. Je change également de pneumatiques, mais la gamme Spe est vraiment pas mal.

Quelle est désormais la composition de ton team ?

Je suis toujours entraîné par Yvan Clolus, et mon préparateur physique reste Enzo Birgy. Ça va seulement changer au niveau du team manager, du mécano et du kiné.

Quel va être ton programme et tes objectifs dans les grandes lignes ?

Ça va être les coupes de France, les coupes du monde, l’objectif d’aller chercher la qualif’ olympique et, évidemment, de défendre mon maillot arc-en-ciel. Mes deux pics de forme vont être définis pour privilégier la qualif’ aux Jeux et pour être performant à Tokyo si tout se passe bien.