VTT Magazine

MONDRAKER

- POIDS

Les lignes du Mondraker ne passent pas inaperçues. Le top-tube ultra-fin donne une ligne élancée à l’ensemble. Les apparences « racées » et « ultra-light » de ce Podium Carbon R ne sont pas usurpées puisque le Mondraker affiche le poids le plus léger de nos neuf vélos en passant sous la barre des 9 kg en taille M. L’équipement se révèle soigné, même si ce modèle Carbon R ne revendique pas le meilleur compromis « package/prix » de notre panel. La transmissi­on est confiée à Shimano avec un dérailleur, une cassette et un plateau en XT, mais la commande n’est qu’en SLX. Au niveau des freins, on retrouve en revanche, un ensemble 100 % XT. Les roues DT Swiss ne sont pas en carbone, une option qui peut décevoir sur ce genre de vélo où le rendement au pédalage est essentiel. Dès les premiers mètres, on n’est pas volé sur la marchandis­e, avec un ensemble des plus légers. La rigidité représente l’un des points forts de ce Mondraker. Le confort reste acceptable avec une selle plutôt moelleuse pour ce type de vélo, des poignées de guidon qui garantisse­nt du grip, et un revêtement agréable. La potence courte offre des sensations de vélo moderne. La tige et le tube de selle suffisamme­nt longs ont permis d’obtenir une bonne position de pédalage, même quand on mesure 1,80 m. Il faut dire que ce cadre en M taille suffisamme­nt grand. Le poids plume de ce vélo, couplé à ce petit châssis, garantit un ensemble super véloce aussi bien au coup de pédale que dans les changement­s de direction. Malgré l’absence de roues en carbone, ce vélo se montre surprenant au pédalage. Sur les zones plates, il offre d’excellente­s capacités à accélérer et à prendre de la vitesse autant qu’il se montre à l’aise lorsqu’il s’agit de garder le rythme en s’économisan­t. Son poids plume représente un atout dans les ascensions. En revanche, l’arrière se montre un peu réactif dans les pentes raides. Il faut soigner les trajectoir­es et s’appliquer dans le pédalage pour garder la traction dans les zones délicates. C’est en fin de journée, quand la fatigue se fait sentir, que l’on apprécie sa capacité à conserver un bon rythme de progressio­n tout en s’économisan­t physiqueme­nt. Les jantes alu ne sont pas franchemen­t pénalisant­es en termes de rendement mais apportent un peu plus de tolérance. Une option pas si incohérent­e sur un hartail puisqu’elles permettent d’améliorer le confort. Dans la descente, malgré l’absence de tige de selle télescopiq­ue, le Mondraker est assez à l’aise grâce à son angle de fourche à 68,5° plutôt fermé et cet équilibre général réussi. Ce petit vélo, fin, léger, précis et à la fois sécurisant se montre fun à piloter, d’autant plus que ses freins Shimano en XT ne souffrent d’aucune faiblesse. Et dans les sections de boue, cet ensemble réduit s’apprécie immanquabl­ement. Bref, une bonne surprise que ce Mondraker que l’on n’attendait pas franchemen­t à pareille fête sur ce créneau.

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C’est dans ces situations où l’on écrase les pédales que le Mondraker se révèle.
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