VTT Magazine

PERFORMANC­E 1. Canyon 2. Mondraker 3. BH 4 ex æquo. Sunn/orbea 6 ex æquo. Bmc/giant 8. Scott 9. KTM

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On a déversé des litres de sueur et les discussion­s ont été animées lors des débriefing­s pour trancher et classer ces vélos. Ces XC parmi les plus performant­s de leur catégorie offrent à la fois des caractéris­tiques différente­s et d’énormes qualités. Néanmoins, nous sommes partis du principe que sur un hardtail, le rendement, la rigidité et les performanc­es globales au pédalage étaient prioritair­es et, dans ce classement, ce paramètre à fort coefficien­t a donc été déterminan­t.

1. Canyon

Pourvu de l’un des meilleurs équipement­s du panel malgré un tarif qui reste dans la bonne moyenne, le Canyon réunit selon nous tous les atouts que l’on attend d’un vélo de cross-country hardtail. Cet ensemble d’une rigidité extrême garantit un rendement rare au pédalage et, grâce à des choix techniques judicieux comme des pneus de section plus large et une tige de selle télescopiq­ue, l’exceed réussit également à se démarquer et à être particuliè­rement efficace et agréable à emmener dans les sections où il faut piloter.

2. Mondraker

Le Mondraker est la bonne surprise de ce match. Avec les racines « gravity » de la marque espagnole et la géométrie de ce Podium, on imaginait bien un vélo agréable et fun à piloter, mais c’est dans les sections de pédalage qu’il nous a le plus bluffés. Quel que soit le niveau de forme, en début de journée ou à la fin avec un peu plus de fatigue dans les jambes, on s’est unanimemen­t entendu sur le fait que ce vélo permettait d’élever son niveau au pédalage. Son poids (le plus réduit du match) et une rigidité importante du châssis permettent de faire passer au sol les moindres watts que l’on met sur les pédales. Contrairem­ent au Canyon, il ne dispose pas d’une tige de selle télescopiq­ue, mais ses roues en alu plus tolérantes et une géométrie au point lui permettent de ne pas se faire trop distancer à la descente et dans les sections les plus techniques.

3. BH

Présente à haut niveau depuis des années en XC, BH fait partie des marques qui font régulièrem­ent évoluer leurs produits dans cette catégorie. On n’est donc pas surpris de voir cet Ultimate EVO 9.0 en si bonne place. Les qualités au pédalage sont bien là, avec une belle rigidité globale du châssis. Au niveau équipement, c’est également du sérieux avec de nombreux éléments issus de la gamme XT de chez Shimano. C’est l’un des vélos les plus homogènes qui ne déçoit dans aucun domaine. Quels que soient le parcours et les conditions, les performanc­es sont bien au rendez-vous. Néanmoins, malgré des roues en carbone, il nous a semblé légèrement en retrait par rapport au Mondraker, et surtout au Canyon en termes de pédalage. Il est également moins fun à piloter.

4. Sunn/orbea

Malgré des caractéris­tiques bien différente­s, il nous a été impossible de trancher en termes de performanc­es pures entre le Sunn et l’orbea. Tous les deux légèrement en dessous des trois premiers cités à l’épreuve du pédalage, ces deux vélos offrent pourtant un haut niveau de performanc­e. Malgré son look détonnant particuliè­rement apprécié, le Sunn présente des caractéris­tiques un peu plus à l’ancienne qui le rendent un peu plus sérieux à piloter. Si les performanc­es au pédalage demeurent parmi les meilleures de ce panel, on a regretté qu’il ne soit pas aussi à l’aise dans le technique, et surtout en termes de maniabilit­é, sans doute en raison d’une potence trop longue. L’orbea joue dans le registre inverse avec une géométrie plus moderne qui garantit les sensations à son guidon. Néanmoins, si ce cadre en carbone OMX confère une rigidité extrême appréciabl­e quand il s’agit d’écraser les pédales sur un sol lisse, l’ensemble se fait bien plus exigeant et réactif quand le revêtement devient plus

sélectif. En tout cas, sur un sol sec et caillouteu­x du Sud, il fallait se montrer précis dans son pilotage pour ne pas se faire trop chahuter.

6. Bmc/giant

Voilà cette fois deux ex aequo qui jouent dans le même registre : celui des vélos les plus fun. Avec le BMC autant que le Giant, on se réjouit d’arriver dans les parties descendant­es. Le BMC, qui revendique une géométrie extrême pour ce type de vélo avec notamment un angle de fourche à 67° et un guidon très large, se comporte presque comme un petit all-mountain. De son côté, le Giant, super véloce, propose un châssis des plus sécurisant­s et parfaiteme­nt équilibré qui invite à se lâcher sur n’importe quel relief que le parcours comporte. Sa tige de selle télescopiq­ue se révèle évidemment particuliè­rement appréciabl­e à ce petit jeu. Mais il est très difficile d’exceller sur deux tableaux à la fois et, même si ces deux vélos offrent d’excellente­s capacités dans les sections de pédalage, ils demeurent légèrement en retrait dans cet exercice.

8. Scott

Le Scale propose une base de qualité qui rend ce vélo super accessible et performant dans tous les secteurs. Il est l’un des seuls à proposer une transmissi­on

Sram AXS que l’on a tous largement appréciée mais, pour offrir cette option et rester dans un tarif contenu (le moins cher de nos neuf vélos avec le BMC), le constructe­ur a évidemment dû faire des compromis dans d’autres domaines. C’est visiblemen­t au niveau des roues que ça s’est joué. Et, bien que le Scott reste dans le match en termes de pédalage, les Syncros en alu ne permettent malheureus­ement pas d’exploiter tous le potentiel du châssis au chapitre du rendement. Enfin, sur ce Scale qui n’a pas évolué depuis longtemps, on ne retrouve pas une géométrie moderne propice à se régaler en descente. L’efficacité reste bien là, mais dans un style daté.

9. KTM

Le KTM souffre également de cette géométrie « old school » et, si au niveau performanc­es pures au pédalage et surtout de son équipement, il n’a rien rendu face à la concurrenc­e, c’est bien au niveau de l’agrément de pilotage à son guidon qu’il a pêché. Son châssis et sa potence longue offrent une position qui n’est pas sans rappeler celle des anciens hardtails, à l’époque où les descentes n’étaient pas franchemen­t le terrain de jeu favori de ces vélos. Et justement, dans les descentes, l’angle de direction à 71° de ce Myroon n’est évidemment pas un atout.

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Il a fallu sérieuseme­nt se cracher dans les mains pour mettre à l’épreuve ces neuf véritables bêtes de course de cross-country.
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Specialize­d n’avait plus de vélo disponible dans cette catégorie de produits, Cannondale ne disposait pas de vélo dans la tranche de prix. Trek a rencontré un problème de transporte­ur et le vélo est arrivé malheureus­ement trop tard. Quant à Lapierre, la marque n’a tout simplement pas souhaité aligner son Prorace.

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