Paul’position
La chronique de Pauline Ferrand-prévot
Hello tout le monde ! Heureuse de vous retrouver ce mois-ci dans une configuration « normale », après mon article plus développé (presque un livre, non ?) du mois dernier. Alors, quoi de neuf ces temps-ci ? Eh bien, moi ! Une petite blague pour souligner que février est le mois de mon anniversaire. Bien sûr, je veille à faire de chaque jour un jour spécial – ce qui n’a rien d’évident ; pourtant, c’est bien ce que j’ai répondu récemment à la question « De quel moment es-tu le plus fière ? » Je suis fière quand j’arrive à me sentir heureuse chaque jour. La raison de cette fierté peut être différente : ça peut consister en une victoire, bien sûr, mais aussi un entraînement réussi ou du temps passé avec les gens que j’aime. Mais on ne va pas se mentir, mes anniversaires sont des jours que j’aime bien. J’adore recevoir plein de messages, c’est vraiment agréable ! D’autant plus que pour la seconde fois, en raison du Covid, je peux le fêter avec mes amis, mes proches. Et ça, c’est une nouveauté ! D’habitude, j’étais en saison de course ou en stage. Je me souviens, par exemple, que chez Rabo ( Liv-rabobank, team pour lequel Pauline a couru en route, cyclo-cross et cross-country), les filles m’avaient fait un gâteau et avaient toutes écrit un petit mot. C’était touchant. Comme beaucoup, j’attends le début de la saison afin de savoir à quoi elle va ressembler cette année. Même si je la sens plutôt bien : j’ai tout de même fait un bon hiver, j’ai pu souffler, profiter des moments plus cool, mais aussi m’entraîner, donc je sens que je suis prête. Et je suis prête mentalement à accepter les éventuels changements, à m’adapter. L’épreuve de Bagnolès, fin février, a l’air d’être maintenue. On verra… En attendant, nous avons réalisé le premier stage équipe avec le team Absolute Absalon dans le Sud ( cf. article dans ce numéro) pour mettre au point les suspensions du vélo. De mon côté, comme je courais déjà avec Rockshox, je n’étais pas en terre inconnue. Mais je suis heureuse parce que BMC a fabriqué un Autodrop ( système de tige de selle exclusif BMC, ndr) spécialement pour moi, afin de me permettre de baisser ma selle à – 2 cm ! Je n’ai pas participé au stage Équipe de France parce qu’une fois que j’ai repris le vélo, je n’aime pas réaliser de nouvelles coupures. Et puis, le froid, la neige et la glisse, ce ne sont pas forcément mes éléments, donc j’aime en profiter en vacances, avec des amis, mais pas nécessairement dans un cadre plus compétition. En fait, pour le team comme pour l’équipe de France, je crois que je ne suis pas vraiment faite pour fonctionner en groupe : j’aime m’organiser en fonction de mes besoins et envies du moment. C’est ainsi que je ne vis jamais l’entraînement comme une contrainte. Et ça n’est jamais contre quelqu’un, c’est juste pour moi. Ça peut passer pour de l’égoïsme, mais je crois surtout que c’est la conscience exacte de mes besoins, qui est de plus en plus précise au fil des ans. C’est pour ça que le temps qui passe ne me stresse pas. Bien sûr, je vais avoir 29 ans ( le 10 février, interview réalisée le 2, ndr) et je vois des filles de mon âge, autour de moi, qui deviennent maman. Elles ont une vie totalement différente de la mienne, construisent autre chose. En un sens, je me dis qu’il ne faudrait pas que je tarde, mais ce n’est pas la vie dont j’ai envie pour le moment. Or, plus je vieillis, plus je suis heureuse, car mieux je trouve ma place dans ma vie, dans la société, et j’assume mes choix. Je me sens plus épanouie qu’à 20 ans. En revanche, j’ai hâte de vous présenter mon vélo personnalisé le mois prochain !
Entre sorties récupération plaisir et séances extrêmes sur home-trainer, la prépa’ se passe bien !