LES RÈGLES IMMÉMORIALES

Pourquoi se faire suer à trimballer un « fond de sac » , puisque le rapport poids/ utilité du bazar n’a jamais rien de garanti ? Si l’argument est recevable côté poids, il n’en demeure pas moins fallacieux sur le fond : pour quelques grammes de plus, il serait dommage de ne pas survivre encore un peu plus loin ou plus longtemps. La preuve avec ces règles immémoriales du fond de sac : Plus c’est c…, plus c’est bon. Le théorème est douteux dans la vie en général, mais réellement efficace du côté des fonds de sac. La surprise à dégotter dans la poche dorsale qui va pourtant vous sortir l’épine du pied est un instant de bonheur rare dans la vie. Vous allez pouvoir raconter à vos proches, ou sur votre page facebook, comment une lime à ongle vous a permis d’éventrer un requin- tigre… Plus c’est vieux, mieux ça marche. Objectivement : le passéisme peut être une vertu. Une batterie tampon pour votre iPad ou un chargeur solaire ? Ce n’est pas vraiment du fond de sac. Si vous voulez un diplôme de troisième cycle, misez tout sur le bout de ficelle, le strappal, le baume du tigre ou l’épingle à nourrice. Plus c’est léger, mieux c’est. Là encore : sans sombrer dans l’idéologie ascétique et triste de l’ultra light, plus les éléments de fond de sac sont légers, effectivement, plus le plaisir associé, à long terme, est concret. Exemple type : entre un solide Leatherman ( 27 fonctions…) et un petit opinel N° 7 allégé de quelques trous dans le manche…), pesez bien le rapport poids/ puissance : de 250 grammes à 30 grammes, ce n’est pas la même ! - Pratiquez. Regardez. Essayez. Vous finirez par trouver au fur et à mesure, des réponses à bien des situations louches. Comme le dit la blague : « la première chose qu’ Aaron Ralston ( qui a inspiré le film 127 heures…) a fait en sortant de l’hôpital, c’est aller faire affûter son couteau » .