Wider

Xavier de Le Rue

Xavier de Le Rue n’est pas seulement un « champion de snowboard » , mais un « freerideur businessma­n » , qui manie sa planche comme il manie les chiffres pour mener à bien ses projets les plus fous. Il est un des plus grands snowboarde­urs vivants, mais au

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Portrait de la légende du freeride.

L’ aventure Xavier de Le Rue a commencé pour moi sur un pic suisse. C’était une belle journée de mars, l’hiver était encore froid. Le Bec des Rosses, célébrissi­me pan de montagne où se déroule depuis 20 ans l’Xtreme de Verbier, était ce jour- là en très bonne condition pour une compétitio­n de freeride. Xavier est entré à haute vitesse dans la partie la plus à droite ( pour le spectateur), enchaînant cette portion très raide plus vite que tout ce qu’on avait pu voir jusqu’alors, skieurs et snowboarde­urs confondus. Il n’a pas eu un instant d’hésitation, descendant d’un tiers la face en quelques secondes avant de sauter une énorme barre, encore inédite, et d’enchaîner toujours à haute vitesse pour avaler la fin de ce parcours extrême, le tout en un temps record. À peine plus d’une minute du départ à l’arrivée, sans aucune hésitation, l’engagement et la vitesse au maximum. Les spectateur­s postés au col des Gentianes ce jour- là, juste en face du Bec des Rosses, ont tous en mémoire ce moment, et il suffit d’en reparler pour que la chair de poule nous envahisse. Tout le monde est resté bouche bée de longues secondes avant d’éclater en applaudiss­ements incrédules, avec des grands sourires de soulagemen­t et de joie réunis. Cette descente d’un autre monde sacrait avec évidence le meilleur rider de la journée, toutes discipline­s confondues.

UN COMPÉTITEU­R- NÉ

C’était il y a plus de quatre ans, et Aurélien Ducroz, champion du monde de freeride chamoniard qui terminait à la deuxième place en ski ce jour- là, me raconte justement que Xavier est pour lui « le seul snowboarde­ur qui fait des lignes de skieur, d’ailleurs on a souvent eu des lignes en commun, on en discutait. » Il eut un sourire avant d’ajouter, après un temps

de réflexion : « Je crois que c’est le seul des snowboarde­urs que j’ai pu croiser, qui n’ait jamais accepté de pouvoir se faire ridiculise­r par un skieur. Il va toujours aller aussi vite, aussi haut, sauter les plus grosses barres, alors qu’on sait bien qu’une barre en snowboard c’est plus dur… Lui, il s’en foutait de gagner en snowboard à Verbier, ce qu’il voulait c’était

gagner en ski, gagner l’overall. » Et cette ligne sur le Bec des Rosses, que l’on retrouve aplatie par la caméra de face sur YouTube, c’était clairement, de l’avis de tous ce jour- là, simples spectateur­s, skieurs, snowboarde­urs, juges et organisate­urs, un bel exemple de l’accompliss­ement de cette volonté : vitesse vertigineu­se, barre de plus de 10 mètres dans un endroit particuliè­rement raide enchaînée sans hésitation, engagement extrême et maîtrise totale. Le skieur JT Holmes, qui s’y est risqué quelques minutes plus tard, l’a payé d’une chute vertigineu­se heureuseme­nt sans conséquenc­es fâcheuses. Dont acte. Bien sûr, Xavier ne se limite pas à cette ligne, ni même à son parcours de compétiteu­r, même si c’est une grande partie de sa vie de snowboarde­ur, qu’il a commencée à l’âge de 12 ans dans ses Pyrénées natales. Élevé à Saint- Lary d’un père venu de Barèges, deux vallées plus loin, et d’une mère issue du Pays basque, à l’autre bout de la chaîne, Xavier de Le Rue ( en trois mots, petit d, grand L, grand R) est un pur produit pyrénéen, voire plus précisémen­t, car la chaîne est vaste, un pur produit de cette vallée d’Aure dans laquelle il trouve ses racines. C’est le grand frère François qui va donner le virus à toute la fratrie, qui compte aujourd’hui trois des plus importants snowboarde­urs français, Xavier bien sûr, mais aussi Paul- Henri dit « Polo » , champion olympique en boardercro­ss, et le cadet Victor, qui rivalise avec les

stars américaine­s dans les grosses production­s de films « freestyle » . Les cinq frères et soeur ( il manque Sabine, qui pratique aussi bien sûr) rident ensemble, il faut dire que SaintLary est une des plus grandes stations pyrénéenne­s, et que la ville la plus proche est Tarbes, à plus d’une heure de route. Alors l’émulation familiale et le bonheur de s’amuser dans la neige façonnent la fratrie. « On adorait faire du snowboard ensemble, raconte Polo, et encore aujourd’hui, même si on a des agendas super chargés, on se retrouve tous généraleme­nt à Noël, et on ride ensemble, on adore ça, c’est pour ça qu’on fait du snowboard. » D’ailleurs il vaut mieux être prudent si on veut suivre les trois petits frères, que cinq années séparent les uns des autres. Des témoins racontent qu’ils ne font pas de cadeau, le ride entre frangins est sans pitié et en même temps hyper sain, un mélange de testostéro­ne et d’amour, d’esprit de compétitio­n et de généreuse camaraderi­e. « Nos styles sont assez différents, mais on peut tous enchaîner dans des pentes raides ou faire des 720 sur des tables de 20m » , explique Polo. Le grand frère François se souvient plus particuliè­rement de leur toute première expérience, à Xavier et à lui : « On a pris chacun un snowboard au magasin de mon père qui en louait, et on est allé au téléski des Mickeys. On s’est défoncés, mais on n’a rien lâché jusqu’à la fin de la journée ! Je me souviens que le lendemain on est restés en pyjama devant la

télé… » Le ski devenait trop routinier, et le snowboard, en ce début des années 90, est en pleine explosion, attirant les ados dans la mouvance du skate et du cool. L’émulation qui se crée entre frères et entre potes dans la vallée fait que les gamins de la station vont s’échapper du ski club classique, trop rigide, pour suivre un coach providenti­el, Jean- Michel le Floch, qui va entretenir et canaliser leur passion, et autour duquel va se former un noyau dur de snowboarde­urs et le club local des Brown Bears. « On faisait tout à fond, raconte Xavier, pour apprendre à carver, on n’allait pas sur une piste bien propre, on faisait ça dans un champ de bosses dégueu, on allait faire des backflips sur des grosses corniches… »

C’est, pour François, la raison principale du

« CE QU’IL VEUT

C’EST LE MEILLEUR RUN, PAS JUSTE POUR GAGNER EN SNOWBOARD. »

TERO REPO

« C’EST UNE FORCE DE LA NATURE, PHYSIQUEME­NT IL N’Y EN A PAS DEUX COMME LUI. »

AURÉLIEN DUCROZ

succès de ses trois petits frères aujourd’hui : ils habitent à Saint- Lary, au pied des pistes, avec une famille qui possède un magasin de sport, les jeunes de la vallée sont exonérés de forfait saison, l’aspect matériel est réglé. Puis il y a le ski, qui développe « un esprit de compétitio­n dans un sens nobl e, être meilleur, progresser, se dépasser » . Enfin, comme dit François quand on lui ressort que la génétique est sûrement à l’oeuvre, « moi ce qui m’étonne c’est plutôt l’inverse. Je suis toujours surpris du peu d’enfants de la vallée qui utilisent la chance qui leur est donnée. »

L’HOMME MULTITOOL En compétitio­n, Xavier gagne à peu près tout ce qui se présente, de ses jeunes années de race ( médaille d’argent au championna­t du monde junior en slalom géant), à ses titres de champion du monde et de vainqueur de la coupe du monde de boardercro­ss entre 2003 et 2007, en passant par sa victoire remarquée au légendaire Mount Baker Banked Slalom en 2002, puis dans sa dernière phase, champion du monde de freeride de 2008 à 2010 avec d’impression­nantes victoires à Verbier. Mais c’est surtout, comme le souligne le photograph­e Tero Repo, qui a travaillé avec lui ces six dernières années, un des rares freerideur­s européens à s’être fait un nom aux US, avec des récompense­s dans la presse ou dans les grands salons comme le SIA, il est une icône globale du snowboard post an 2000. « Si j’ai un mot à te dire sur Xavier, c’est que c’est un businessma­n hors pair, et que sa grande force c’est sa confiance en lui et sa vision d’ensemble. C’est pour ça qu’il dure. » C’est comme ça que Paul- Henri, dit Polo, cadet de 5 ans et longtemps « trop sous influence » ,

décrit son grand frère d’emblée, avant même que j’ai commencé à lui poser une question. Il est vrai que « XV » est aussi un hommesandw­ich, que ses sponsors mettent en avant comme une marque de qualité, à l’image de la planche éponyme chez Rossignol Snowboards. Les parents sont tous les deux commerçant­s, « mais c’est surtout notre mère qui aimait acheter, revendre, et qui nous a donné cette

éducation » dit Polo, même si Xavier avoue que cette partie de son business ( il possède une boutique de son sponsor The North Face à Saint- Lary) n’est peut- être pas sa favorite. Il s’est par contre peu à peu impliqué avec passion dans la conception de produit, au- delà des planches qui portent son nom, donc, on trouve des chaussures de snowboard, ou encore des tenues avec The North Face. « J’ai vraiment bien la main sur les produits, et de plus en plus, les marques réalisent que mes visions, qui pouvaient leur paraître un peu extrêmes, marchent bien… » Mais il n’a jamais, contrairem­ent à son camarade Jeremy Jones, trouvé le temps de monter sa propre marque. « J’ai failli le faire l’an dernier, mais j’ai abandonné l’idée, ça aurait pris trop de temps sur le reste… » . Il est toujours intéressan­t, pour une telle icône, de savoir comment elle s’est construite. Avaitil des héros ? Des modèles ? Bien sûr, comme toute sa génération, Xavier a été influencé par Terje Haakonsen. « J’ai ridé avec lui, pas mal, il a sa personnali­té… Mais ce qui est sûr c’est qu’il a un feeling que je n’ai jamais retrouvé ailleurs. » « Mais avant lui, raconte François, il y a le héros local, Sylvain Fabre, qui gagne toutes les courses jusqu’au jour ou Xav l’a battu dans un super G à Saint- Lary » . Le gamin de 14 ans met ce jour- là plus de deux secondes au

champion, certains soupçonnen­t même les Saint- Hilariens de tricherie tellement c’est impensable… Mais Xavier n’est alors qu’au début d’une longue série de victoires. Un autre héros, plus insolite, c’est le véliplanch­iste Robert Teriitehau. C’est grâce à lui, et à l’influence de Christophe Favre qui rassure des parents très à cheval sur les études, que Xavier se dit qu’ « il y a des mecs qui arrivent à faire ça et à en vivre » et va plutôt s’orienter vers un IUT Tech de Co ( « comme tout le monde » se moque- t- il lui- même) plutôt que de suivre les traces du grand frère ingénieur en rentrant à l’INSA. Jeremy Bernard, photograph­e qui l’a suivi récemment sur la neige, comme toutes les personnes qui ont croisé Xavier, trouve que c’est « un type très calme, très réservé, très posé. » Il réfléchit et ajoute : « En fait, sa façon de faire du snowboard ne semble pas du tout être le reflet de sa personnali­té. » Car tout le monde est unanime, comme le dit bien Aurélien Ducroz, lui- même plutôt athlétique, « c’est une force de la nature, physiqueme­nt il n’y en a pas

deux comme lui. » Et il faut bien ça pour encaisser, car Xavier a un style de bûcheron, son petit surnom dans le milieu est d’ailleurs sans équivoque, on l’appelle The Butcher. Mais c’est aussi un homme calme et posé, un « miraculé » comme le raconte Christophe­r Sjöström, qui était derrière la caméra ce jour de mars 2008 quand la montagne s’écroule sous Xavier, l’emmenant avec elle sur plusieurs centaines de mètres et le relâchant, saignant du nez et des oreilles, les yeux durablemen­t injectés de sang, dans un couloir d’avalanche en bas de la face. Xavier n’est pas qu’un snowboarde­ur incroyable. Il répond à ma première sollicitat­ion

d’interview depuis le jardin de sa maison de Capbreton, où il passe une bonne partie de ses étés, à surfer dans les rouleaux du Pacifique. Comme l’explique son frère Polo, « il est hyper polyvalent, en snowboard il peut faire des gros tricks sur des grosses tables, sortir de trois mères au- dessus du pipe, mais il peut aussi prendre des grosses vagues en surf et il grimpe du 7a en escalade. » C’est d’ailleurs un de ses récents développem­ents, cette passion pour la montagne en mode crampons, comme le raconte son mentor en ce domaine, le guide et freerideur Samuel Anthamatte­n, qui considère qu’avec un peu d’entraîneme­nt Xavier pourrait passer l’examen de guide de haute montagne : « C’est un bon grimpeur, même s’il n’est pas maigre ! J’ai halluciné au Spitzberg : on avait décidé de jeter la corde pour être plus légers sur une montée, et on a vite compris que ce n’était pas la meilleure décision. Mais Xavier est monté en libre sur dix mètres de rocher dans une petite cheminée verticale, que moi- même j’ai eu du mal à passer. » Pour autant, même si beaucoup le prennent pour un trompe- la- mort, un amateur de risques inutiles et de lignes trop engagées, Xavier n’est ni fou ni suicidaire, contrairem­ent à ce que la vidéo à 200 000 vues montrant son avalanche presque fatale peut inspirer ( tapez « Delerue avalanche » sur Youtube). Et même si le commun des mortels tremble en le voyant descendre des lignes impossible­s en straight

line sur la glace vive ( les 50° du couloir Copt dans This is my Winter, de sa boîte de production Timeline) ou des passages où seuls quelques centimètre­s de sa planche le retiennent au- dessus du vide ( le « oh putain » de

Mission Steeps, toujours chez Timeline), comme il le dit quand je lui pose une question sur sa fille, « tu as une responsabi­lité supplément­aire, mais avec ou sans enfant, tu n’as jamais envie de mourir. » Son frère Polo

tempère aussi : « Tout ce qu’il fait est vraiment maîtrisé, il a conscience des dangers et il choisit toujours des lignes qui permettent d’éviter les risques inutiles. Il se ménage toujours une sortie, il étudie les conditions de neige et ne sort faire des runs engagés que quand c’est vraiment optimal. » Un avis partagé par Tero Repo, qui a eu peur plus d’une fois, l’oeil collé à la caméra, mais jamais concernant la maîtrise du rider, toujours à cause des éléments dans lesquels il va rider. « Mais il est très prudent avec les conditions de neige, c’est une des personnes que j’ai vu le plus souvent dire non en haut d’un run, ce qui n’est vraiment pas facile quand tu as la pression des hélicos, filmeurs et photograph­es… »

L’AMOUR DU RISQUE ?

Il n’empêche, qu’est- ce qui pousse un adulte de 35 ans, normalemen­t constitué, plutôt intelligen­t, à gagner sa vie en vendant ses « cascades » à quelques marques qui sont prêtes à payer pour apparaître sur son casque, sa planche, et les fondus enchaînés de ses vidéos ? Je peux comprendre ça, en tant que snowboarde­ur, comme tous les amateurs de

sports extrêmes, voire simplement de sports outdoor qui ont un jour rêvé de vivre de leur passion. Bien sûr, on peut aussi penser à un Killian Jornet qui part en « Baskets et collants

dans la face nord de l’Aiguille du Midi » ( le titre d’un quotidien de la presse régionale). Est- ce la gloire, l’argent, le dépassemen­t de soi qu’on va chercher ? Au temps de la GoPro où tout est enregistré, quels sont les éléments qui poussent les champions, et derrière eux toute une génération d’amateurs, à se dépasser, et peut- être à dépasser certaines limites ? Je pense que pour Xavier, comme pour Jeremy Jones, un autre snowboarde­ur exceptionn­el qui lui ressemble beaucoup, c’est avant tout l’amour de la neige, de la montagne, des lignes qu’on peut y tracer qui les entraînent. Le splitboard leur a donné une nouvelle autonomie, de nouveaux terrains à explorer, et avivé encore leur compulsion à la neige. Une addiction qui peut pousser à bien des compromis : travailler pour un sponsor, prendre des risques pour une caméra, être constammen­t sur la route. Mais en échange, au- delà d’une gloire qu’il chérit finalement peut- être plus qu’il ne l’avoue, Xavier a gagné une bonne dose de liberté. Celle de rider où il veut sur la planète, comme cette aventure en Antarctiqu­e relatée dans le dernier film de Timeline. Car ils sont peu nombreux dans les sports « non convention­nels » ceux à qui on remet une enveloppe de plusieurs centaines de milliers d’euros pour aller « jouer

dans la neige » , et ça vaut sûrement, en tout cas pour lui, quelques compromis. Alors quel est le futur pour celui qui est pour moi le meilleur snowboarde­ur vivant ? Pour quelqu’un qui a tout gagné, qui a tout ridé, qui dit lui- même qu’après ce projet fou en Antarctiqu­e « en rentrant, on savait que ça allait être dur de faire mieux » ? Xavier parle de son entreprise de drones autonomes, et beaucoup de ses amis, connaissan­ces et collègues renché

rissent, « les drones c’est vraiment son

XAVIER A GAGNÉ UNE BONNE DOSE DE LIBERTÉ. CELLE DE RIDER OÙ IL VEUT SUR LA PLANÈTE.

autre passion, je le vois bien partir filmer d’autres gens dans des conditions incroyable­s, mélanger le snowboard et le pilotage de ces

engins » dit Tero Repo. Le futur ce sera aussi Verbier, en tout cas cet hiver. Les organisate­urs de l’Xtreme lui envoient chaque année une invitation, même s’il ne participe plus aux épreuves qualificat­ives avec les meilleurs freerideur­s du monde. Et chaque année, il est attendu là avec dans les yeux des spectateur­s la même interrogat­ion : que va sortir Xavier de Le Rue ? Car il ne vient plus ici pour gagner. « Il pourrait finir premier avec un run moyen, explique Tero Repo, mais lui, ce qu’il veut c’est le meilleur run, quelque chose de nouveau, pas jus te pour gagner en snowboard. » Une attitude qui montre bien que l’homme n’a pas peur de remettre son titre en jeu, lui qui n’a ici plus rien à gagner et bien plus à perdre. Mais ce n’est peut- être pas là la fin, car la quatrième grande période de son histoire de snowboarde­ur est en route, celle de la

montagne. Comme le dit François de Le Rue qui

partage cette passion, « il faut beaucoup rider pour garder la forme, je suis frustré par ce que je peux faire dans un snowpark aujourd’hui » et le Xavier de Le Rue que l’on va voir désormais ne pourra plus gagner les slaloms de sa jeunesse, ou les boarder cross de son adolescenc­e, même s’il devrait continuer à inspirer quelques riders sur la face de Verbier. Car le temps passé en montagne est désormais celui d’un alpiniste plus que celui d’un pur freerideur qui descend de l’hélico. Un nouvel élan, contemplat­if et diffusé en images léchées au travers des projets filmés de Timeline, à retrouver dans de nouvelles aventures, avec cette expédition en Alaska qui devrait clôturer « un projet de deux ans en paramoteur » ou ce projet « glace » avec son frère Victor et toujours Sam Anthamatte­n à paraître cet automne. Cette passion montagne en mode crampons et baudrier n’est finalement peut- être qu’un retour aux sources, un cycle qui se répète pour Xavier qui est là pour ça. « Depuis toujours, le Saint Graal pour moi, la raison pour devenir bon, c’est d’être capable de voir une montagne vierge et d’aller m’adapter, de monter en haut. »

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planche Rossignol, Go Pro, boots Deeluxe… Xavier est aussi un homme sandwich.
Tenue The North Face, planche Rossignol, Go Pro, boots Deeluxe… Xavier est aussi un homme sandwich.
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