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POURQUOI LE CRITÈRE MONTAGNE N’EST PAS COMPTABILI­SÉ DANS LE COMPTE DE POINTS ITRA ?

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GPS pour avoir un résultat fiable et ce travail prend beaucoup trop de temps. Nous continuons de fixer les règles du jeu avec les points qualificat­ifs, mais laissons l’ITRA se charger de les évaluer. Ça permettra à plus de courses d’être qualificat­ives sur tous les continents, et donc les coureurs auront plus de possibilit­és

pour prétendre postuler à l’UTMB. » L’ITRA se charge donc de recueillir les fichiers GPS des parcours des compétitio­ns qui veulent se faire évaluer et délivre en échange un certain nombre de points correspond­ant à la difficulté du parcours. Ce service est gratuit si la course est membre de l’ITRA ( jusqu’à 500 euros l’adhésion en fonction du revenu des inscriptio­ns), ou forfaitair­e ( 100 euros pour les non adhérents, à renouveler chaque année). La sélection des coureurs sur la base de points ITRA n’est pas exclusive à l’UTMB, puisque ce système est aussi employé par le Lavaredo ou l’Ultra trail du mont Fuji.

DES CRITÈRES À AFFINER

On ne fera pas ici le détail de l’algorithme utilisé pour calculer les points ITRA, vous épargnant un sacré mal de tête ( la méthode de calcul est néanmoins exposée sur le site de l’ITRA). En revanche, on peut considérer que le système actuel de calcul a ses limites, comme l’a constaté Julien Jorro, le traileur du team Garmin Adventure : « Ce qui est dommage, c’est que l’ITRA ne se base que sur une seule trace GPX ( le fichier produit par un GPS), alors que l’on sait très bien qu’il y a des différence­s suivant les modèles de GPS. Ils devraient faire la moyenne d’une dizaine de

traces afin d’avoir quelque chose qui se rapproche de la réalité. Il faut aussi qu’ils intègrent des éléments comme la météo et la nature du terrain. J’imagine bien que ce n’est pas simple, mais il doit bien y avoir un mathématic­ien dans le monde qui sait faire ça ! » ,

suggère l’athlète. En fait, cette cotation technique existe déjà un peu. Si le nombre de points ITRA attribués à une course correspond uniquement au critère « d’endurance » , l’ITRA évalue d’autres variables pour informer les coureurs, tel le niveau « montagne » , de 1 à 12, évalué en fonction de l’altitude, du pourcentag­e et des longueurs des ascensions. Existe également le critère « finisher » , défini par rapport aux barrières horaires prévues par l’organisate­ur. Il désigne par extrapolat­ion la cotation ITRA minimale de l’athlète espérant finir la course ( attention, les points ITRA évaluent la course, la cotation concerne l’athlète). Pour que le tableau soit vraiment complet, comme le suggère Julien Jorro, il faudrait rajouter les critères météorolog­iques et surtout la technicité du terrain. En effet, 100 mètres de dénivelé ne sont pas équivalent­s que l’on se trouve sur le Marathon du Mont- Blanc ou le Trofeo Kima par exemple. Mais restons simplement sur le

 ??  ?? Le départ de l’UTMB dans les rues de Chamonix. Un événement rodé qui est une machine à cash pour la ville. © Jocelyn Chavy
Le départ de l’UTMB dans les rues de Chamonix. Un événement rodé qui est une machine à cash pour la ville. © Jocelyn Chavy

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