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« PENDANT DIX ANS, J’ÉTAIS PLUS UNE FÊTARDE QU’UNE SPORTIVE »

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La Mandala du Mont-Blanc, proposée par les Chevaliers du Vent. Dans la philosophi­e bouddhiste, le mandala est la représenta­tion symbolique de l’univers avec un centre et un cercle autour. Ce diagramme est un support pour la méditation, synonyme d’éternel recommence­ment, à l’image de la représenta­tion du temps en Asie. Avec le sommet de l’Europe occidental­e comme axe central, les coureurs de ce « MBB » intimiste étaient invités à tracer leur propre cercle autour du Mont-Blanc. Une circonvolu­tion à géométrie variable, sur le tracé originel de l’UTMB 2003 (150 km, +7 500 m), en lecture de carte, ou trace GPS, et en suivant le balisage du GR TMB. En somme, dans un format de course en solitaire. Si les vingt-cinq participan­ts avaient des ravitaille­ments personnels à Courmayeur (km 65, +3 800 m) et Champex-Lac (km 110, +5700 m), assurés par deux équipes d’accompagna­teurs bénévoles. Sur le reste de leur parcours, ils étaient en autonomie, s’approvisio­nnant dans les villages et les refuges, une gourde filtrante était conseillée pour l’eau.

Un Mandala à géométrie variable…

A l’origine, ce Mandala du Mont-Blanc était un projet individuel (un coureur, un accompagna­teur, deux jours et une nuit) monté dans le but de participer réellement au « UTMB Virtual ».

L’idée a fait sa « kora », son cheminemen­t circulaire, et finalement, vingt-trois hommes et deux femmes furent au départ, le jeudi 27 août, à 4 h du matin, devant l’Eglise de Chamonix. Dix ont réussi à faire leur boucle en ne passant qu’une nuit dehors… Si le plus rapide a finalement parcouru 147 km (+8 700 m) en 33 h 07, Hélène Léger et Lucas Furet ont totalisé 158 km (+ 9 880 m) en 38 h 25’58. Pour le premier utra-trail de leur carrière, le duo nantais s’était embarqué vers le Glacier de Trient à partir de du Col de la Forclaz, avant de sortir de la vallée par le Col de Balme. Une « variante » liée à leur statut de « néophyte » dans le format XXL de la cotation ITRA. Hélène et Lucas ont partagé ce statut avec trois autres coureurs, dont le benjamin de ce « trail à l’ancienne » : Louis Sorin (25 ans). Il a tellement adoré qu’il a accumulé les « miles » en quittant la Suisse. Avec 163 km (+9 000 m) en 34 h 59, Louis a réalisé la plus longue révolution de ce mandala mont-blanais.

Léger comme Hélène…

« Martine Ohputaindu­Dplus », c’est le pseudo d’Hélène Léger sur les réseaux sociaux. Une identité numérique qui a pris toute sa démesure lors son Mandala autour du Mont-Blanc, avec ses près de 10 000 m à l’altimètre, +9 880 m pour être précis. Reste que dans le « Dplus » de son sobriquet, il n’y a pas qu’un avatar en short bleu et au corps tatoué. Il y a surtout une femme de 38 ans « excessive » dans ce qu’elle entreprend. « Après la naissance de ma fille (Alix, 4 ans), j’avais envie de faire quelque chose pour moi, révèle Hélène. Je me suis dit qu’un marathon était un gros challenge. J’ai fait celui de Nantes, il y a deux ans et c’était magique (3 h 45’46). Cela m’a procuré un électrocho­c ! J’étais bien, dans mon élément. J’ai d’abord fait de la route et je me suis mise au trail dans la foulée… »

Si dans sa prime jeunesse et son adolescenc­e, Hélène a fait un peu de natation, du hand et du basket ; avant de tomber enceinte, « pendant

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