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faire du sport ». Une postface, sans préface, ni narration. On savait déjà qu’Hélène n’aimait pas parler d’elle. Maintenant, on peut préciser qu’elle aime aller à l’essentiel. Mais un résumé n’est pas un condensé. « Allez Hélène, un sourire au passé… »

L’espoir en message…

« Si je suis tellement excessive, et j’ai appris à l’accepter, c’est que j’ai été privée de sport pendant 15 ans, s’épanche Hélène. Au-delà de la frustratio­n, cette période de ma vie m’a aussi blindé au niveau de la douleur. J’ai souffert pendant une dizaine d’années. A 16 ans, j’ai eu une tumeur à la hanche droite (ostéome ostéoïde), mais les médecins ont mis deux ans à la détecter. En 2000, j’ai dû être opérée pour éviter qu’elle ne dégénère en ostéosarco­me (cancer). J’ai toujours une faiblesse au niveau de la jambe droite et je vois de temps en temps mon ostéo pour débloquer mon sacrum. » Débloquer, Hélène l’est aussi, enfin, lorsqu’elle délivre ce message d’espoir. « Ce qui touche les gens dans mon histoire, c’est que je ne pars de rien. Alors ils se disent : pourquoi pas moi. Ce que je peux faire physiqueme­nt maintenant est positif. Dans cette période, tout le monde en a besoin. »

Un ensauvagem­ent positif

Ce n’est pas un mandala qui orne la cheville, la cuisse ou la hanche d’Hélène. Si elle fait du yoga, il n’y a pas de mantra de méditation tatoué sur sa peau. Il fallait plus qu’une fleur de lotus ou les yeux de Bouddha pour effacer les stigmates de son opération à la hanche. « J’avais une énorme cicatrice de 15 centimètre­s, révèle Hélène. Lorsque j’ai recommencé à refaire du sport, je l’ai recouverte avec un tatouage : une panthère qui rugit et des fleurs. Je fais les choses par passion, mais je suis aussi hyper instinctiv­e. C’est pour cela que j’ai choisi cet animal. Mon instinct m’a toujours bien guidé. Lorsque je cours, j’aime bien l’idée d’être en survie et le coté minimalist­e, car j’ai l’impression d’être un mammifère sauvage, les yeux rivés sur son objectif… »

Une rêveuse à temps plein

Ce n’est pas par hasard si le prénom de sa fille commence par un A et contient quatre lettres. « Déjà, j’adore ce prénom, mais c’est aussi à la mémoire d’Andy, dévoile Hélène. Il n’est pas le père d’Alix. Andy (Saint-Auret) était joueur de basket dans l’équipe du CSP Limoges. De 15 à 18 ans, il a été mon petit ami, avant de disparaîtr­e (leucémie). J’espère qu’il est l’ange qui veille sur moi… » Si le souvenir de l’ami disparu est un unisson, Hélène coexiste dans la quête de son équilibre. « Je suis à la fois douce et combative, calme et sauvage, s’épanche-t-elle. Pour moi, la clef du bonheur est entre mes besoins de liberté et le recherche de la perfection ». Et pour ne pas tomber de Charybde en Scylla, au coeur de cette dualité, elle a sa zone de confort. « Je suis une rêveuse à temps plein, lâche-t-elle en riant. Ma bulle peut être chez moi, en montagne ou en bord de mer… Mais je vais être honnête, même si j’aime les gens, ma zone de confort s’active plus lorsque je suis en solitaire. » Paradoxale, Hélène l’est également. N’a-t-elle pas dessiné sa Mandala autour du Mont-Blanc en duo. Et si c’était dans le partage d’un effort en solo. Un cercle autour d’un point n’est qu’une succession d’espace où s’exprime la solitude.

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