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TREK NATURE GRAND PARADIS - VANOISE

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Ce trek est naît d’une volonté de rapprocher les deux plus anciens parcs nationaux français (la Vanoise, fondé en 1963) et italien (le Grand Paradis, fondé en 1922 et prenant la suite d’une réserve fondée en 1856). Le projet, inscrit au programme de coopératio­n transfront­alière ALCOTRA et financé par l’union Européenne, vise à valoriser ces territoire­s. « Le Trek Nature Grand Paradis Vanoise, c’est l’ambition de créer un cheminemen­t de randonnée pédestre reliant 5 communes et 2 Parcs Nationaux :Val d’Isère et Bonneval-sur-Arc en France, situées dans le Parc National de la Vanoise ; Rhêmes-Notre-Dame,Valsavaren­che et Cérésole Reale, en Italie, situées dans le Parc National du Grand Paradis. ». La boucle principale offre 116 km de sentiers, et permet d’évoluer dans la beauté des montagnes franco-italiennes. Un trail, reprenant cet itinéraire, était annoncé pour cet été. Il a été repoussé à 2021 mais s’annonce déjà comme un sacré défi, sans doute un des Ultra les plus engagés des Alpes !

Le trek classique

> Jour 1 : Benevolo - Chivasso par le

col Rosset (5 h / +910 m / -660 m) > Jour 2 : Chivasso - Prariond par le col de la Lose (5 h 30 / +818 m / -1088 m)

> Jour 3 : Prariond - Fond des Fours par

Val d’Isère (5 h / +829 m / -691 m) > Jour 4 : Fond des Fours - Carro par le col des Fours (6h10 / +1257 m / -1042 m) ou du refuge des Fours au refuge du Carro par le Col des Fours et Bonneval-sur-Arc (7 h / +1537 m / -1319 m)

> Jour 5 :du Carro au refuge Chivasso/Savoia par le Col du Carro (7 h / +1047 m / -1193 m)

> Jour 6 : Du refuge de Chivasso/ Savoia au refuge Benevolo par le col de Basei (6 h / +867 m / -1156 m) Le niveau technique des étapes est variable, avec certaines portions bien engagées. Quelques passages équipés sont également à noter.

La variante glaciaire

> Jour 1 : Du refuge du Benevolo au refuge du Prariond par le col de Rhêmes. (6 h /+990 m / -950 m)

> Jour 2 : Du refuge du Prariond par le col d’Ouin jusqu’au refuge Chivasso (7 h15 / +1400 m / -1200 m) > Jour 3 : Du refuge Chivasso/ Savoia au refuge Benevolo par le Col Leynir (6 h / +800 m / -1145 m) Le niveau technique des étapes est variable : la première est assez accessible, la seconde bien plus difficile. Enfin, le dernier jour est une randonnée classique et facile.

Notre itinéraire

Lire, penser aux découverte­s du matin, travailler un peu et admirer la vue. Tenter de dormir, même si la sieste n’est pas mon fort. Pour mon guide aussi, après cette “bonne journée” (7 heures de marche bien active tout de même), ce repos est précieux. Nous avons bien fait d’arriver tôt : l’après-midi, le ciel se charge et la pluie tombe drue, le tonnerre gronde sur les cimes. Nous sommes bien à l’abri et savons qu’a priori, le ciel sera lavé et clair demain matin pour notre départ.

En nous réveillant, encore à 4 heures, nous descendons seuls cette fois à la salle à manger. Signe distinctif d’un refuge italien, il y a là un percolateu­r dont on nous a bien expliqué le fonctionne­ment pour que nous puissions nous servir un expresso digne de ce nom avant d’entamer notre course. Pierre prend un plaisir certain à faire ainsi marcher cette belle machine à une heure si matinale. Et le café est bon, aussi foncé que le ciel encore nocturne qui accueille nos premiers pas. Foncé, mais pas menaçant pour un sou : les étoiles y brillent encore, annonciatr­ice d’un bleu immaculé pour la suite. Nous suivons dans un premier temps un sentier balisé, qui s’enfonce assez vite dans un dédale de roches, surmonté d’immenses parois rocheuses. Les lieux sont impression­nants, et lorsque le jour se lève j’ai l’impression d’être dans une vallée perdue de l’Himalaya, alors même que nous ne sommes qu’à quelques kilomètres à vol d’oiseau de la station de ski de Val d’Isère. Nous atteignons le lac de Tsantelein­a. Ses eaux d’un bleu turquoise si pur, où se mirent les impression­nantes cimes autour, nous valent un arrêt immanquabl­e. Devant nous se dessine très clairement la suite de l’itinéraire : le glacier s’étend jusqu’au col de Rhêmes-Calabre, que nous allons franchir. Il est surmonté du Roc du Fond, qui offre une belle variante, et de la pointe Bazel (3 445 m). À notre droite, se dressent les parois verticales de la Grande Parei et sur la gauche, ce sont le col et la Pointe Basei. Nous revoici au royaume des glaces. Nous n’allons pas tarder à rechausser les crampons.

Entre les grandes parois

Le glacier de Tsantelein­a, que nous traversons aujourd’hui, est plutôt débonnaire: c’est une pente assez douce, où le pas est presque aisé. Mon guide me teste d’ailleurs un peu en forçant nettement l’allure sur cette portion roulante, et nous atteignons de très bonne heure le col. La vue y est aussi très spectacula­ire, avec, derrière nous au loin, les silhouette­s altières du Grand Combin et du Cervin, rien que ça ! Après cet instant d’éternité à contempler ce paysage où toutes les contrainte­s du monde d’en bas semblent si lointaines, nous trouvons à nous concentrer à nouveau sur nos pas de l’autre côté du col, où la fin du glacier est un peu plus délicate. Les névés sont encore bien présents sur le début de la descente, et ce n’est pas si évident, du moins pour moi. Pierre m’explique les voies d’escalade qu’il affectionn­e juste au-dessus de nous : ça m’a l’air plus que difficile.

Enfin, juste avant de rejoindre la sente de la Pente des Cavales, à 2 700 mètres d’altitude, nous observons droit devant nous, posées pile devant la grande Casse au fond, un petit groupe d’étagnes, nos premiers animaux de la balade. Nous étions étonnés de ne pas en avoir vu dans ces lieux si calmes. Ce sera comme un dernier cadeau de cette randonnée grandiose. Les lacets serrés et pentus de la Pente des Cavales nous ramènent ensuite sur le sentier bien plus large et facile que nous avions emprunté le premier jour, et après quelques hectomètre­s plus reposants, nous sommes à nouveau sur le parking. Presque incroyable de retrouver des voitures, des touristes en shorts et en basket de toile, alors qu’il y a une heure encore nous étions, semblait-il, si loin de tout. Mais telle est la magie de ces cimes, à la fois si proche et si lointaines, et des glaciers qui les épousent, d’être si proches et à la fois si lointaines, si pures et si préservées. Ici, avec des efforts mais peu de compétence­s techniques - et un bon guide - elle sont tout à fait accessible­s !

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