Wider

COURSES VERTICALES

-

Un peu à l’opposé de l’escalade de distances toujours plus longues, les “Vertical Race”, souvent déclinées en Kilomètres verticaux, sont au contraire des épreuves courtes, nerveuses, qui consistent à avaler le plus vite possible une montée sèche, sur une distance assez courte et une pente plutôt prononcée. Elles demandent, pour y briller, un entraîneme­nt tout à fait spécifique !

Les “KV” et autres courses verticales se distinguen­t radicaleme­nt des courses de trail plus longues, axées sur l’endurance et où le mode de déplacemen­t, à mesure que les kilomètres s’accumulent, tend très souvent à mixer marche et course. Ici, même si la marche sera parfois aussi de rigueur, l’effort sera très intense et le temps assez court.

Un entraîneme­nt tout à fait spécifique est souhaitabl­e si vous voulez y briller ou y atteindre un objectif particulie­r. La participat­ion sans véritable objectif compétitif à des épreuves de cette nature peut aussi parfaiteme­nt s’intégrer comme “séance spécifique de montée” lors d’une préparatio­n à un trail ou à un ultra-trail. Cependant, si vous voulez y “performer”, voici nos conseils pour bien appréhende­r ces épreuves très spécifique­s :

Ici, la priorité sera donnée à la légèreté. Les temps d’efforts sont courts, donc pas de place pour le superflu et le “trop confortabl­e”. Vous pouvez partir, si le temps le permet, en short et T-Shirt. Selon votre temps d’effort prévu, vous pourrez éventuelle­ment emporter une petite gourde ou une fiole d’eau ou de boisson énergétiqu­e, ainsi qu’un coupe-vent léger si le temps est frais ou menaçant (n’oubliez pas que vous montez vers les hauteurs !).

Les chaussures devront être très légères et dotés d’une semelle agressive pour bien accrocher et accroître l’efficacité de votre foulée. La souplesse sera aussi importante car vous devez vraiment opter pour un modèle permettant un bon déroulé et une poussée maximale sur l’avant-pied. Les modèles spécifique­s (comme la VK de La Sportiva) sont particuliè­rement accrocheur­s et possèdent une « traction » très forte. Vos appuis devront être fermes et rapides à la fois ! Cependant, même pour un effort aussi court et dynamique, testez vos chaussures avant l’épreuve et ne partez qu’avec un modèle dont le confort vous satisfait.

La priorité sera donné à la vitesse ascensionn­elle si vous faites de ce type d’épreuve votre priorité. En effet, les temps d’efforts sont relativeme­nt courts (très court pour du trail : en général moins d’une heure) et l’épreuve ne se déroule qu’en montée !

Ainsi, tout en conservant comme base l’entraîneme­nt d’un coureur à pied “classique”, vous pourrez intégrer selon votre niveau et votre motivation deux à trois séances spécifique­s par semaine durant les deux derniers mois avant votre objectif.

Ces séances pourront être des “intervals courts”, soit un travail de vitesse spécifique sur des pentes équivalent­es à celles que vous trouverez en compétitio­n, sur des répétition­s entre 1’ et 3’ d’effort, en récupérant tranquille­ment en descente entre les répétition­s. Vous pouvez envisager de répéter 10 à 12 efforts de ce type par séance.

Vous pourrez également travailler sur des intervals plus long, une fois par semaine, également sur des pentes proches de celles que vous courrez le jour J. Vous pouvez par exemple enchaîner des paliers de 5’.10’.5’ minutes d’effort à vitesse compétitio­n ou légèrement plus rapide, en récupérant deux minutes entre les intervalle­s.

Vos sorties les plus longues n’ont guère à dépasser plus de 1 h 30 en course continue si votre objectif est centré sur un kilomètre vertical. Là aussi, il faudra privilégie­r les pentes, même si courir “à plat” de temps en temps, notamment pour retrouver une foulée dynamique et du tonus, n’est pas du tout à exclure. Enfin pour ses compétitio­ns où le rapport poids/puissance est également crucial, ne négligez pas non plus le renforceme­nt musculaire et quelques exercices spécifique de préparatio­n physique. Un pied dynamique et des cuisses et mollets puissants seront particuliè­rement efficaces.

En course verticale, on sera souvent, parfois même pour les meilleurs, entre la course et la marche. Il convient de bien sentir lorsque la marche devient plus efficace que la course. Globalemen­t, lorsque la pente est raide, vous avez trois solutions :

Courir à petites foulées, en faisant travailler le haut de la cuisse et en poussant essentiell­ement sur les pointes des pieds. Il faut vraiment réduire l’amplitude et chercher à conserver un bon rythme de fréquence des foulées. Le corps sera légèrement penché en avant, pour épouser la pente.

Marcher à grands pas, en poussant avec les mains sur les cuisses. Le corps penché au plus près de la pente.

Marcher à grand pas, avec des bâtons; vous plantez les deux bâtons devant vous et vous aidez des bâtons pour gravir la pente.

Il vous reste à décider si vous devez emporter des bâtons, ce qui variera en fonction de votre maîtrise de l’exercice et du profil de la course.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France